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7 mai 2022 6 07 /05 /mai /2022 19:55
15 MAI 2022 À ROME : CANONISATION DU BIENHEUREUX CHARLES DE FOUCAULD !
15 MAI 2022 À ROME : CANONISATION DU BIENHEUREUX CHARLES DE FOUCAULD !

Ce 15 mai 2022, le pape François célèbrera à Rome la messe de canonisation de neuf bienheureux, dont trois Français, parmi lesquels Charles de Foucauld. Il naît à Strasbourg le 15 septembre 1858 et meurt à Tamanrasset (Algérie) le 1er décembre 1916 : 58 ans d’une vie extraordinairement riche d’évènements spirituels dont un premier regard rapide ne permet pas d’en saisir la cohérence profonde.

 

La cause de canonisation c’est cent ans d’histoire, dès 1927, l’évêque de Ghardaïa, en Algérie, décide d’ouvrir sa cause en béatification.

 

Soif d’aimer

Orphelin à l’âge de six ans, Charles est élevé par son grand-père maternel, le colonel Beaudet de Morlet. Après une première communion fervente et sa confirmation à l’âge de 14 ans, il perd très vite la foi. S’ensuit alors, dans sa vie militaire qu’il débute à 20 ans, une période de plaisirs, de jouissances, de fuite en avant pour échapper au vide intérieur de sa vie. En réalité, ce qu’il cherche, c’est une immense soif d’être heureux, d’aimer et d’être aimé ; même son expédition au Maroc où il réalisera un remarquable travail scientifique ne comblera pas son désir profond. Sa rencontre avec les musulmans, la manière dont il les voit prier, laisseront sur lui une empreinte profonde : cela ravive en lui la recherche de Dieu et de la vérité.

 

Octobre 1886. À l’église Saint-Augustin, sa confession à l’abbé Huvelin marque une conversion « foudroyante ». Saisi par l’Esprit, il ne veut désormais vivre que pour Dieu seul ; comme le dira l’abbé Huvelin, devenu son accompagnateur spirituel, voulant « faire de la religion un amour  » dit-il encore.

 

En 1890, il entre à la Trappe Notre-Dame des Neiges pour embrasser la vie monastique, seul lieu, pense-t-il, où il pourra enfin être tout à Dieu. Très vite, estimant que l’idéal qu’il cherche n’est pas suffisamment vécu, il quitte la trappe pour celle d’Akbès en Syrie, une petite communauté monastique très pauvre, proche de la ville d’Alep.

 

Une vie « en zigzag »

Quelques années plus tard, en 1897, il demande à être relevé de ses vœux religieux et le responsable général des Trappistes l’autorise « à suivre sa vocation  ». Mais quelle est donc sa vocation ? Profondément marqué par une parole de l’abbé Huvelin, « Dieu a tellement pris la dernière place que personne n’a pu la lui ravir », il part en Terre Sainte où il travaille comme jardinier chez les Clarisses de Nazareth. Là où Jésus a vécu, il découvre ce qu’il appelle « la vie de Nazareth », une vie de présence, d’enfouissement au milieu des gens. Il veut imiter Jésus au plus près possible et pense qu’il ne peut le faire que sur la terre même où il a vécu. Durant cette période, il écrit la plupart de ses méditations sur les évangiles.

 

Le 9 juin 1901, il est ordonné prêtre dans le diocèse de Viviers (Ardèche) et décide rapidement de partir pour le Sahara « vers les brebis les plus délaissées » d’abord à Béni-Abbès, et ensuite vers le sud du Sahara dans le massif du Hoggar à Tamanrasset. Tout en nouant de solides amitiés avec les militaires français, il s’insère, avec beaucoup de respect et d’amour, au milieu des populations touarègues. À leurs côtés, il comprend peu à peu qu’on peut vivre la spiritualité de Nazareth partout, dans toutes les situations. Par solidarité pour le peuple Touareg, et aussi parce ce que c’est un scientifique, il entreprend un énorme travail linguistique, notamment en réalisant un dictionnaire français-touareg. Sa vie se simplifie petit à petit autour de trois pôles : la prière, l’Eucharistie et la fraternité universelle. Il se veut le « petit Frère universel », et œuvre au développement du peuple Touareg.
Pris dans une émeute entre tribus, il meurt assassiné le 1er décembre 1916.

 

 

Un chemin de sainteté

Qui est vraiment Charles de Foucauld ? Un moine épris de l’absolu de Dieu ? Un prêtre missionnaire plongé en pays musulman ? Un explorateur et un scientifique passionné de découvertes ? Il est tout cela à la fois et dans cette vie « en zigzag » émerge petit à petit quelques lignes de forces qui dessinent peu à peu un chemin de sainteté : la recherche éperdue de Dieu, la disponibilité à la grâce divine, le sens des évènements comme des signes et paroles de Dieu, la découverte et l’amour des frères et sœurs quels qu’ils soient. Béatifié le 13 novembre 2005 par le pape Benoît XVI, il est commémoré le 1er décembre, jour de sa mort.

 

L’Église canonise un homme que Dieu a pris par la main et qui a suivi cette main tendue. Toute sa vie, il n’a cessé de contempler amoureusement le mystère de l’incarnation de Jésus et sa présence en tout homme. Il a inauguré ainsi dans l’Église une forme nouvelle de présence au monde et une nouvelle approche de la mission.

 

Prière d'abandon de Charles de Foucauld

Mon Père,
Je m'abandonne à toi,
Fais de moi ce qu'il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi,
Je te remercie.


Je suis prêt à tout, j'accepte tout,
Pourvu que ta volonté
Se fasse en moi,
En toutes tes créatures,
Je ne désire rien d'autre, mon Dieu.

Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu,
Avec tout l'amour de mon cœur,
Parce que je t'aime,
Et que ce m'est un besoin d'amour
De me donner,
De me remettre entre tes mains sans mesure,
Avec une infinie confiance
Car tu es mon Père.

 

 

 

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