(du blog de la Paroisse Sainte Bernadette en Bruilhois)
Comme chaque année, dans le diocèse d’Agen comme dans tous les diocèses du monde, prêtres, diacres, religieux et fidèles se sont réunis pour la Messe chrismale.
Pourquoi « chrismale » ?
Elle reçoit cette appellation parce que c’est au cours de cette célébration que le Saint Chrême est consacré. Cette huile parfumée servira pour les sacrements du baptême, de la confirmation et de l’ordre. Le mot grec khrísma signifie onction, et a donné Christ et chrétien. Le Christ est celui qui est consacré pour une mission, et pour cela il est oint, avec de l’huile. « L'Esprit du Seigneur est sur moi, parce qu'il m'a consacré par l'onction ». C’est ainsi que commence la première lecture tirée du livre d’Isaïe. Ces mots seront répétés lors de l’Evangile de Saint Luc proclamé ce jour-là.
Cette messe particulière est célébrée en présence de l'évêque, là où il a son siège (cathèdre) c’est-à-dire la cathédrale.Une véritable fête qui permet de mettre à l’honneur une paroisse. Cette année, ce fut la Paroisse Sainte Bernadette en Bruilhois. Un moment fort de rassemblement pour le diocèse et notamment des prêtres qui manifestent ainsi leur unité autour de leur évêque.
En effet, c’est au cours de cette célébration, qu’il invite les prêtres puis les diacres à renouveler leurs promesses sacerdotales et diaconales. Ils manifestent ainsi leur volonté de suivre le Christ et de poursuivre leur mission dans l’Église c’est-à-dire « vivre toujours plus unis au Seigneur Jésus, chercher à lui ressembler, renoncer à eux-mêmes, être fidèles aux engagements attachés à la charge ministérielle, célébrer les sacrements, annoncer la Parole de Dieu avec désintéressement et charité » comme l’indique la Conférence des Evêques de France. Après l’homélie pour les prêtres et aux diacres après le Notre Père, l’évêque leur pose trois questions concernant leurs engagements et ceux-ci doivent répondre par "oui, je le veux"
Après la communion, la première bénédiction vient sur l'huile des malades
C'est aussi au cours de cette célébration que l'évêque bénit l'huile qui servira pour le sacrement de l'Onction des malades (huile des malades).
Elle exprime le réconfort pour les malades. Elle affirme, contre la solitude et la souffrance, contre l'isolement et la rupture, la nécessité de la fraternité avec tous quel que soit son état. C’est Monique Bordas, Membre du Service Evangélique des Malades et du Secours Catholique qui portait l’amphore
Puis vient la bénédiction de l'huile des catéchumènes
Cette huile spéciale sert à purifier et à fortifier ceux qui se préparent au baptême.Elle est destinée à ceux qui passent le seuil, à ceux qui viennent nous rejoindre.La prière pour bénir cette huile rappelle la lutte, le combat, l'effort, parce qu'on ne devient pas chrétien comme on s'inscrit à une association. On devient chrétien par conversion. Car l'appel attendu, l'amour pressenti, bouleversent notre vie. C’est Sarah, notre néophyte qui portait l’amphore. Elle avait pour l’occasion, revêtu le vêtement blanc reçu lors de son baptême.
Et enfin, la consécration du Saint Chrême
La consécration du saint chrême est une liturgie plus solennelle que la bénédiction des huiles. L’évêque verse le baume dans l’urne, puis il dit une longue prière de consécration et souffle dans le vase. Ce dernier fut porté par Jacques Ducassé, membre de l’Équipe d’Animation pastorale qui aide le prêtre dans l’administration de la paroisse.
Cette huile parfumée est utilisée pour les sacrements que l’on ne reçoit qu’une fois (baptême, confirmation et ordination), car l’huile symbolise ce qui est indélébile.C’est un signe de consécration au Seigneur. Quand on est marqué par le Saint Chrême, on est marqué à tout jamais par l’amour de Dieu, on est consacré pour être un Christ, à la suite du Christ, et participer à sa triple mission de Prêtre (adoration et intercession), roi (service du prochain) et prophète (annonce de la Bonne Nouvelle).
Le parfum indique la présence de quelqu’un qu’on ne voit ni n’entend : « Nous sommes la bonne odeur du Christ » écrit St Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens. L’onction du Saint Chrême nous marque du sceau de l’Esprit. Dans l’Antiquité, le sceau servait comme aujourd’hui à authentifier un document, mais il marquait aussi l’appartenance des soldats à leur armée. Le sceau de la confirmation, par exemple, exprime notre appartenance définitive à Dieu, mais aussi la promesse de sa protection dans les épreuves.
Annonces finales
C’est aussi lors de cette célébration que l’évêque annonce les changements au niveau des paroisses. C’est avec beaucoup de joie que nous avons appris que le père Benoit Yao restait parmi nous une année supplémentaire soit jusqu’en septembre 2023.
Photos: Louis-Michel Grévent Texte: Ghislaine Durovray