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24 mai 2020 7 24 /05 /mai /2020 20:18

 

      En ce dimanche 24 mai 2020, nous terminons la semaine du 5ème anniversaire de la LETTRE ENCYCLIQUE LAUDATO SI’ DU SAINT-PÈRE FRANÇOIS SUR LA SAUVEGARDE DE LA MAISON COMMUNE

 

" Donné à Rome, près de Saint-Pierre, le 24 mai 2015, solennité de Pentecôte, en la troisième année de mon Pontificat" :

 

 

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20 mai 2020 3 20 /05 /mai /2020 06:30

 

LE PAPE FRANÇOIS, DEPUIS LA CHAPELLE DE LA MAISON SAINTE MARTHE, PRIE POUR CEUX QUI NETTOIENT LES HÔPITAUX, LES RUES ET LES MAISONS

Lors de la messe célébrée ce dimanche 17 mai, en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe, le Pape François a invité à prier pour les personnes qui nettoient dans les maisons, les hôpitaux, les rues, un travail caché et nécessaire pour survivre. Dans son homélie, il a lié les contrastes et les guerres au sein de nos sociétés, au manque du Père: l'Esprit Saint nous enseigne l'accès au Père qui fait de nous une seule famille vivant en paix.

 

Le Pape François, lors de la messe de ce sixième dimanche de Pâques, a tourné son regard vers les personnes qui s’occupent des ménages. «Aujourd'hui, notre prière va aux nombreuses personnes qui nettoient les hôpitaux, les rues, qui vident les poubelles, qui font le tour des maisons pour enlever les ordures: un travail que personne ne voit, mais qui est nécessaire pour survivre. Que le Seigneur les bénisse, les aide».

 

Dans son homélie, le Pape a commenté l'Évangile de ce dimanche (Jn 14, 15-21) dans lequel Jésus dit à ses disciples: «Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ;vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous». 

 

Jésus, lorsqu’il prend congé de ses disciples, a souligné le Pape, leur donne tranquillité et paix avec cette promesse «Je ne vous laisserai pas orphelins». Il les protège de la douleur d’être des orphelins. Aujourd'hui, dans le monde, il y a un grand sentiment d’abandon, où nous nous sentons orphelins: nombreux sont ceux qui ont beaucoup de choses mais il manque le Père. Et dans l’histoire de l’humanité cela se répète: quand manque le Père, il manque quelque chose. Il y a toujours le désir de rencontrer, de retrouver le Père, même dans les mythes anciens. «Et aujourd'hui, nous vivons dans une société où le Père a disparu. Un sens qui touche à l’appartenance à la fraternité.

 

C'est pourquoi Jésus promet «je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous». C’est l’Esprit Saint qui enseigne l'accès au Père. L'Esprit Saint ne vient pas pour se faire des clients, a observé le Pape, il vient pour rappeler l'accès, le chemin au Père, celui que Jésus a indiqué. Il n'y a pas de spiritualité du Fils seul ou de l'Esprit Saint seul: il y a le Père qui est le centre de tout. Le Fils est envoyé par le Père. L’Esprit Saint est envoyé par le Père pour enseigner l’accès au Père».

 

«C'est seulement avec cette conscience de Fils, qui ne sont pas orphelins, que nous pouvons vivre en paix ensemble. Les guerres, qu’elles soient grandes ou petites, ont toujours une dimension d’abandon, qui nous fait nous sentir des orphelins. Il manque le Père qui crée la paix». C’est pour cette raison, a expliqué le Pape, en commentant la lecture du jours, que Pierre, dans sa première lettre, invite les chrétiens à répondre avec douceur, respect et une conscience droite à «quiconque vous demande de rendre raison de l’espérance qui est en vous». L'Esprit Saint nous enseigne la douceur, cette douceur des Fils du Père. Il n'enseigne pas à insulter. Le sentiment d’être orphelin, provoque l'insulte et la guerre parce que si le Père manque, il n'y a pas de fraternité. Douceur, respect, tendresse sont les sentiments d’appartenance à une famille certaine d’avoir un Père, qui est le centre de tout, l’origine de tout, l’unité de tous.

 

«Demandons à l'Esprit Saint, a conclu le Saint-Père, de nous rappeler toujours cet accès au Père, que nous avons un Père, et de donner à la société, qui vit ce sentiment de se sentir des orphelins, la grâce de trouver le Père qui donne un sens à la vie et fait des hommes une famille».

 

Après la communion, le Pape a invité les fidèles ne pouvant communier sacramentellement à réciter l’acte de communion spirituelle suivant:

 

«Mon Jésus, je crois que tu es vraiment présent dans le Très Saint Sacrement de l'autel. Je t'aime par-dessus tout et te désire dans mon âme. Puisque je ne peux pas Te recevoir sacramentellement maintenant, viens au moins spirituellement dans mon cœur. Comme je suis déjà venu, je T'embrasse et je m'unis tout entier à Toi. Ne permet pas que je puisse jamais me séparer de Toi.»

 

Il y a ensuite eu un temps d’adoration du Saint-Sacrement, suivi de la bénédiction eucharistique.

 

Avant que le Saint-Père ne quitte la chapelle, dédiée à l’Esprit-Saint, l’antienne mariale du temps pascal Regina Cœli a été entonnée:

 

Regína caeli laetáre, allelúia. 

Quia quem merúisti portáre, allelúia.

Resurréxit, sicut dixit, allelúia.

Ora pro nobis Deum, allelúia

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19 mai 2020 2 19 /05 /mai /2020 13:13

 

 

LE PAPE FRANÇOIS SOULIGNE, À PROPOS DE JEAN-PAUL II : « IL Y A CENT ANS, DIEU A VISITÉ SON PEUPLE »

« Il y a cent ans, Dieu a visité son peuple », a déclaré le pape François à l’occasion de la messe célébrée pour le centenaire de la naissance de saint Jean Paul II (1920-2005), ce lundi 18 mai. Le pontife a rendu hommage à trois grâces du pontife polonais léguées au monde : la prière, la proximité avec le peuple et l’amour de la justice. 

 

Pour les cent ans de la naissance de Jean Paul II, le chef de l’Église catholique a célébré ce lundi 18 mai la messe dans la chapelle Saint-Sébastien dans la basilique Saint-Pierre, où repose le pape polonais. Le pontife argentin a officié en présence d’Angelo Comastri, archiprêtre de la basilique vaticane, du cardinal Konrad Krajewski, aumônier apostolique, de Mgr Piero Marini, et de Mgr Jan Romeo Pawłowski, des membres de la Curie tous proches du défunt pontife.

 

Les trois grâces données par Dieu à saint Jean Paul II

 

« Il y a cent ans, le Seigneur a visité son peuple, a envoyé un homme, l’a préparé à devenir évêque et à diriger l’Église », a affirmé le pape François au cours de son homélie. Pour cela, il lui a donné trois grâces qui en ont fait un « bon pasteur » : « la prière, la proximité avec le peuple et l’amour de la justice ».

© Vatican Media

© Vatican Media

Saint Jean Paul II « savait bien que la première tâche d’un évêque est de prier », a fait remarquer l’évêque de Rome. Il a souligné que, si le concile Vatican II n’avait pas été explicite sur ce point, saint Pierre avait clairement défini la tâche des évêques : « la prière et l’annonce de la parole ».

 

Le pape polonais « parcourait le monde entier, trouvant son peuple, cherchant son peuple, se rapprochant », a affirmé le Souverain pontife. Selon lui, « il s’est toujours montré « proche du grand et du petit, du proche et du lointain, toujours proche ».

 

Dernière messe retransmise

 

Saint Jean Paul II était un « homme qui voulait la justice, la justice sociale, la justice des peuples, une justice qui chasse les guerres », a ajouté le pape François. « C’est pourquoi saint Jean Paul II était l’homme de la miséricorde, car la justice et la miséricorde vont ensemble ».

 

Il s’agissait de la dernière messe quotidienne retransmise en direct par les médias du Vatican. Le pontife avait décidé de pallier l’absence de célébrations publiques dans de très nombreux pays du fait de la pandémie de Covid-19 en célébrant devant les caméras la messe à la résidence Sainte-Marthe depuis le 9 mars dernier.

LE PAPE FRANÇOIS SOULIGNE, À PROPOS DE JEAN-PAUL II : « IL Y A CENT ANS, DIEU A VISITÉ SON PEUPLE »

Il a décidé de mettre fin à ce rendez-vous après l’annonce de la reprise des messes en Italie et dans de nombreux pays ce 18 mai. Lors du Regina Coeli du 17 mai, il avait cependant insisté sur la nécessité de respecter les prescriptions établies.

 

 

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 20:52

 

 DANS UNE LETTRE, DÉCRIT LE LEGS DE JEAN-PAUL II

 
PAPE SAINT JEAN-PAUL II et PAPE ÉMÉRITE BENOÎT XVI

PAPE SAINT JEAN-PAUL II et PAPE ÉMÉRITE BENOÎT XVI

C’est avec un message plein d’espoir que le pape émérite Benoît XVI revient dans une lettre écrite à l’occasion du 100ème anniversaire de la naissance de Jean-Paul II sur le cœur de l’enseignement de son prédécesseur polonais. Il affirme que pour Jean-Paul II « nos efforts moraux se font à la lumière de la miséricorde divine, qui est une force de guérison pour notre faiblesse ». Écrite en allemand, Aleteia vous propose l’intégralité de sa lettre traduite en français.

 

Le pape émérite Benoît XVI a souhaité contribuer aux célébrations du 100ème anniversaire de la naissance de Jean-Paul II fêté ce lundi 18 mai en envoyant une lettre à Mgr Stanislaw Dziwisz, secrétaire durant de longues années du pape polonais et archevêque émérite de Cracovie. Datée du 4 mai, cette lettre a été présentée lors d’une conférence de presse le 15 mai organisée au palais de l’archevêché de Cracovie en présence de son archevêque Mgr Marek Jedraszewski et de Mgr Stanislaw Dziwisz.

 

Dans sa lettre, le pape émérite affirme qu’il est essentiel aujourd’hui de rappeler que le véritable centre à partir duquel le message des différents textes de Jean Paul II doit être lu a été « révélé à l’heure de son décès », dans les premières heures de la fête de la Divine Miséricorde, instituée par lui-même le 30 avril 2002. « Jean Paul II n’est pas un rigoriste moral » poursuit Benoit XVI, mais il veut rappeler avec puissance « qu’à la fin, la miséricorde de Dieu est plus forte que notre faiblesse ». Comme il le souligne encore, pour le pape polonais « nos efforts moraux se font à la lumière de la miséricorde divine, qui est une force de guérison pour notre faiblesse ». Ce message créé, selon lui, « l’unité intérieure » et la proximité « fondamentale » entre Jean Paul II et le pape François. Retrouvez l’intégralité de la lettre du pape émérite Benoît XVI :

 

Cité du Vatican 4 mai 2020

 

Pour le centenaire de la naissance du saint pape Jean-Paul II (18 mai 2020)

 

Le 18 mai, cela fera 100 ans que le pape Jean-Paul II est né dans la petite ville polonaise de Wadowice. La Pologne, divisée pendant plus de 100 ans par les trois grandes puissances voisines, la Prusse, la Russie et l’Autriche, avait retrouvé son indépendance à la fin de la Première Guerre mondiale. Ce fut un départ plein d’espoir mais aussi de difficultés, car la pression de deux grandes puissances, l’Allemagne et la Russie, continuait à peser sur l’état qui se réorganisait. C’est dans cette situation de détresse mais surtout d’espoir, qu’a grandi le jeune Karol Wojtyła. Il a très tôt perdu sa mère, son frère et, finalement, son père, de qui il avait appris une piété profonde et chaleureuse. Le jeune Karol était particulièrement passionné par la littérature et le théâtre, et après le secondaire, il a commencé à étudier ces matières.

 

«Afin d’éviter la déportation, à l’automne 1940, il se mit à travailler dans une carrière qui appartenait à l’usine chimique Solvay» (cf. Ma vocation, don et mystère). «À Cracovie, il était entré au Séminaire créé secrètement par l’archevêque Sapieha dans sa propre résidence. Tout en travaillant comme ouvrier d’usine, il avait commencé à étudier la théologie à partir de vieux manuels, afin de pouvoir être ordonné prêtre le 1er novembre 1946» (cf. Ibid.). Bien sûr, il n’a pas seulement étudié sa théologie à partir de livres, mais aussi de la situation spécifique qui l’entourait, son pays et lui. C’est en quelque sorte caractéristique de toute sa vie et de son travail. Il étudie les livres, mais éprouve et souffre les questions, au-delà des seules pages imprimées. Pour lui en tant que jeune évêque – évêque auxiliaire en 1958, archevêque de Cracovie en 1964 – le Concile Vatican II est devenu une école pour toute sa vie et son travail. Les grandes questions qui se posaient surtout à propos de ce qu’on appelait le schéma 13 – devenu ensuite la constitution Gaudium et Spes – étaient ses questions personnelles. Les réponses développées au Concile lui ont montré la voie à suivre pour son travail d’évêque puis de pape.

 

Quand le cardinal Wojtyła a été élu comme successeur de saint Pierre le 16 octobre 1978, l’Église était dans une situation dramatique. Les conclusions du Concile avaient été présentées au public comme une polémique sur la foi elle-même, qui semblait ainsi privée de sa certitude infaillible et inviolable. Un curé bavarois, par exemple, avait commenté la situation en disant: «En fin de compte, nous avions adopté une foi erronée». Ce sentiment qu’il n’y avait plus rien de certain, que tout était en question, fut exacerbé par la manière dont la réforme liturgique était mise en œuvre. Au final, il semblait qu’en liturgie, on pouvait tout faire. Paul VI avait dirigé le Concile avec énergie et détermination jusqu’à sa conclusion. Mais ensuite, il se trouva confronté à des problèmes de plus en plus pressants, qui mettaient finalement en question l’Église elle-même. Les sociologues ont comparé la situation de l’Église à cette époque avec l’Union soviétique sous Gorbatchev, quand toute la puissante structure de l’état soviétique s’est finalement effondrée sous la tentative de le réformer.

 

Une tâche qui allait au-delà des forces humaines attendait donc le nouveau pape. Cependant, dès le premier moment, Jean-Paul II a suscité un nouvel enthousiasme pour le Christ et son Église. Tout d’abord, ce fut le cri du sermon au début de son pontificat: «N’ayez pas peur! Ouvrez, oui, ouvrez toutes grandes les portes au Christ!». Cet appel a finalement déterminé tout son pontificat et a fait de lui un rénovateur et un libérateur de l’Église. Cela parce que le nouveau pape venait d’un pays où la réception du Concile avait été positive: non pas une remise en cause universelle, mais plutôt un joyeux renouvellement de toutes choses. Le pape a parcouru le monde lors de cent quatre grands voyages pastoraux. Il a partout proclamé l’Évangile comme une joie, accomplissant ainsi sa mission de mettre en avant le bien, de mettre en avant le Christ. En quatorze encycliques, il a de nouveau exposé toute la foi de l’Église et sa doctrine. Ce faisant, il a inévitablement déclenché une certaine opposition dans les églises d’Occident envahies par le doute.

 

Aujourd’hui, il me semble important de rappeler le véritable centre à partir duquel le message de ses différents textes doit être lu. Ce centre a été révélé à l’heure de son décès. Le pape Jean-Paul II est mort dans les premières heures de la fête de la Divine Miséricorde, qu’il avait lui-même instituée. Permettez-moi d’ajouter une remarque personnelle qui révèle un aspect important de l’être et de l’œuvre du pape. Dès le début, Jean-Paul II a été profondément touché par le message de Faustine Kowalska. Cette religieuse de Cracovie a mis en lumière la Divine Miséricorde comme un centre essentiel de la foi chrétienne et avait souhaité une fête liturgique pour la célébrer. Après consultations, le pape avait prévu de la fixer au Dimanche in albis. Avant la décision finale, il a demandé à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi son avis sur l’opportunité de cette date. Nous avons dit non parce que nous pensions qu’une célébration aussi ancienne et aussi riche de contenu que le Dimanche in albis ne devait pas être surchargée d’idées nouvelles. Il n’était certainement pas facile pour le SaintPère d’accepter notre refus. Mais il le fit en toute humilité et accepta même une deuxième fois notre avis négatif. Finalement, il a formulé une proposition qui laissait tel quel le Dimanche in albis, mais ajoutait la Divine Miséricorde à son message originel. Il y a eu d’autres occasions semblables, où j’ai été impressionné par l’humilité de ce grand pape, qui renonçait aux idées qui lui tenaient à cœur parce qu’il ne rencontrait pas l’approbation des organes officiels qui doivent être consultés selon les règles établies.

 

Tandis que Jean-Paul II vivait ses derniers instants dans ce monde, la fête de la Divine Miséricorde venait de commencer avec la prière des premières vêpres. Cette fête a illuminé l’heure de sa mort: la lumière de la miséricorde de Dieu a fait brillé sur sa mort comme un message de réconfort. Dans son dernier livre, Mémoire et identité, publié en quelque sorte à la veille de sa mort, le pape résuma encore une fois le message de la Divine Miséricorde. Il y souligna que si sœur Faustine mourut avant les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, elle avait déjà donné la réponse du Seigneur à cette horreur insupportable. C’était comme si le Christ voulait dire par la médiation de Faustine: «Le mal n’obtiendra pas la victoire définitive. Le mystère pascal confirme que le bien finira par l’emporter, que la vie vaincra la mort et que l’amour triomphera de la haine» (p. 71).

 

Pendant toute sa vie, le pape a voulu s’approprier subjectivement le centre objectif de la foi chrétienne, la doctrine du salut, et aider les autres à se l’approprier. À travers le Christ ressuscité, la miséricorde de Dieu est destinée à chaque individu. Bien que ce centre de l’existence chrétienne ne nous soit indiqué que par la foi, il est aussi philosophiquement significatif: s’il n’y avait pas la miséricorde de Dieu, nous devrions trouver notre chemin dans un monde sans ultime pouvoir du bien contre le mal. Au-delà de cette signification historique objective, il est indispensable que chacun sache qu’à la fin, la miséricorde de Dieu est plus forte que notre faiblesse. C’est également ici qu’on constate l’unité intérieure du message de Jean-Paul II et des intentions fondamentales du pape François: Jean-Paul II n’est pas un rigoriste moral, comme certains l’ont en partie représenté. En rappelant que la miséricorde divine est au centre, il nous permet d’accepter l’exigence morale, même si nous ne parvenons jamais à l’accomplir pleinement. Nos efforts moraux se font à la lumière de la miséricorde divine, qui est une force de guérison pour notre faiblesse.

 

À la mort du pape Jean-Paul II, de nombreuses personnes étaient présentes place Saint Pierre, surtout des jeunes, qui voulaient rencontrer leur pape une dernière fois. Je ne peux pas oublier le moment où Mgr Sandri a annoncé le décès du pape, et moins encore le moment où la grande cloche de Saint-Pierre a repris ce message. Le jour des funérailles, il y avait beaucoup de pancartes qui portaient l’inscription: «Santo subito!». C’était un cri partout provoqué par la rencontre avec Jean-Paul II. Pas seulement sur la place, mais aussi dans divers milieux intellectuels, on a discuté l’idée de donner à JeanPaul II le titre de Jean-Paul le Grand.

 

Le mot «saint» indique la sphère de Dieu et le mot «grand» la dimension humaine. Selon les normes de l’Église, la sainteté peut être reconnue par deux critères: les vertus héroïques et le miracle. Ces deux critères sont étroitement liés. Parce l’expression «vertu héroïque» ne signifie pas une espèce d’exploit olympique, mais bien que, dans un fidèle, se révèle quelque chose qui ne vient pas de lui et qui rend l’œuvre de Dieu visible en lui et à travers lui. Il ne s’agit pas d’une compétition morale mais de renoncer à sa propre grandeur. Ce qui est en cause, c’est qu’une personne laisse Dieu travailler en elle, et ainsi le travail et la puissance de Dieu deviennent visibles à travers elle.

 

La même chose s’applique au critère du miracle. Ici pareillement, on attend pas un événement sensationnel mais la révélation de la bonté de Dieu qui guérit d’une manière qui dépasse les simples possibilités humaines. Le saint est un homme ouvert à Dieu et imprégné de Dieu. Est saint celui qui détourne de lui-même et nous laisse voir et reconnaître Dieu. Vérifier cela juridiquement, dans la mesure du possible, c’est le sens des deux procès de béatification et de canonisation. Dans le cas de Jean-Paul II, les deux ont été effectués strictement selon les règles en vigueur. Ainsi, il se tient maintenant devant nous comme le père qui nous rend visible la miséricorde et la bonté de Dieu.

 

Il est plus difficile de définir correctement le terme «grand». Au cours des près de 2.000 ans d’histoire de la papauté, le titre «le Grand» n’a été associé qu’à deux papes: Léon Ier (440-461) et Grégoire Ier (590-604). Le mot «grand» a, dans les deux cas, une connotation politique, dans la mesure cependant où quelque chose du mystère de Dieu lui-même devient visible à travers l’œuvre politique. En parlant avec lui, Léon le Grand réussit à convaincre Attila, le prince des Huns, d’épargner Rome – la ville des princes des apôtres Pierre et Paul. Sans armes, sans pouvoir militaire ou politique, mais par la seule force de sa conviction pour la foi, il a persuadé le tyran redouté d’épargner Rome. L’esprit s’est montré plus fort dans la lutte entre l’esprit et le pouvoir.

 

Bien que Grégoire Ier ne remportât pas de succès aussi spectaculaires, il réussit à plusieurs reprises à protéger Rome contre les Lombards – ici aussi, en opposant l’esprit au pouvoir et en assurant la victoire de l’esprit. Si l’on compare ces deux histoires avec celle de Jean-Paul II, la similitude est évidente. Jean-Paul II, lui non plus, n’avait aucun pouvoir militaire ou politique. Lors des délibérations sur la forme future de l’Europe et de l’Allemagne en février 1945, on observa que la réaction du pape devait également être prise en compte. Alors, Staline demanda: «Le pape, combien de divisions?». Il n’avait bien sûr aucune division à sa disposition. Mais la foi s’est avérée une force qui finalement fit vaciller le système de pouvoir soviétique en 1989 et permit un nouveau départ. Il est incontesté que la foi du pape a été un élément essentiel dans ce bouleversement des pouvoirs. Ainsi, la grandeur qui est apparue dans Léon Ier et Grégoire Ier est certainement visible ici aussi.

 

La question de savoir si l’épithète «Le grand» prévaudra ou non doit être laissée ouverte. Il est vrai que la puissance et la bonté de Dieu sont devenues visibles pour nous tous en Jean-Paul II. À l’heure où l’Église souffre à nouveau de la tribulation du mal, c’est pour nous un signe d’espoir et de confiance.

 

Cher saint Jean-Paul II, priez pour nous !

 

Benoît XVI

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 19:48

 

À l’occasion des 100 ans de la naissance de saint Jean Paul II, Aleteia vous propose une série de vidéos retraçant le pontificat de l’un des plus grands papes de l’histoire de l’Église. Aujourd’hui, retour sur son indéfectible attachement à la jeunesse : « il a changé ma vie » proclament nombre d’entre eux.

« Il y a un proverbe polonais qui dit : “Si vous vivez avec des jeunes, vous deviendrez jeunes.” Ainsi, je reviens rajeuni ! » lançait saint Jean Paul II lors de son discours de clôture des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de Rome, le 19 août 2000. N’hésitant pas à sortir de son texte, il haranguait ainsi près de deux millions de jeunes réunis à Tor Vergata, dans la banlieue de la Ville éternelle, venus des quatre coins du monde pour se rassembler autour de ce Pape qu’ils admiraient tant. 14 ans plus tôt, c’est le Pape polonais qui fût le pionnier de cette relation spéciale en leur dédiant ce rassemblement planétaire qui se tiendrait tous les deux ou trois ans.

 

Des rencontres qui ont bouleversé la vie de millions de jeunes

 

Depuis les tout premiers JMJ de Rome, en 1986, jusqu’à ceux de Panama en 2019, 14 villes ont accueilli cet évènement, touchant ainsi le cœur d’une dizaine de millions de jeunes. À travers le monde, ils témoignent aujourd’hui des fruits qu’ont suscité ces rencontres dans leurs vies : « Ce fût une rencontre avec Dieu qui allait devenir le début du reste de ma vie. J’ai senti une force dans mon cœur… Ce n’est que plus tard que j’ai compris qu’il m’appelait », raconte Claudia Soberón, mexicaine, à propos des JMJ de Denver, en 1993. Ou encore le français Stéphane Cascio, qui fût ordonné prêtre quelques années après les JMJ de 1999, à Paris :  « Vous, Jean Paul II, avez rendu ma foi sûre. C’est de votre “faute” si je suis prêtre aujourd’hui ».

 

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 19:38

 

      À l’occasion des 100 ans de la naissance de saint Jean Paul II, Aleteia vous propose une série de vidéos retraçant le pontificat de l’un des plus grands papes de l’histoire de l’Église. Aujourd’hui, retour sur quelques grands moments de son pontificat qui ont laissé une empreinte historique.

« N’ayez pas peur ! Ouvrez, ouvrez toutes grandes les portes au Christ ! À sa puissance salvatrice ouvrez les frontières des États, les systèmes économiques et politiques, les immenses domaines de la culture, de la civilisation, du développement. N’ayez pas peur ! » Le 22 octobre 1978, face à une place Saint-Pierre noire de monde, le nouveau pape prononce, déjà, un discours qui restera gravé dans les mémoires. Plus de quarante ans plus tard, cette injonction résonne encore dans le monde entier. La force et la justesse des propos de saint Jean-Paul viennent notamment de son vécu, lui qui grandit en Pologne et subit de plein fouet la guerre froide. Avant même le début de son pontificat, l’action de Karol Wojtyla a été déterminante pour la chute du communisme en Europe de l’Est.

 

130 pays visités, des rencontres bouleversantes

 

Premier Pape à avoir visité Cuba, saint Jean Paul II se rendra dans 130 pays en 27 ans sur le trône de Saint-Pierre. Il multipliera les rencontres bouleversantes, comme lors de sa visite de dix jours en Inde, en 1986, au cours de laquelle il échangea avec Mère Teresa. La même année, dans un discours à la synagogue de Rome, il prononce notamment cette phrase à l’égard du peuple juif : « Vous êtes nos frères préférés et, d’une certaine manière, on pourrait dire nos frères aînés ».

 

Enfin, le pape Jean Paul II est sans conteste le Pape de la jeunesse, qu’il ne manquait pas de saluer à chacun de ses voyages. C’est à lui que l’on doit la création des Journées mondiales de la jeunesse, qui réunissent tous les trois ou quatre ans des dizaines de milliers de jeunes de tous les continents.

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18 mai 2020 1 18 /05 /mai /2020 19:32

 

18 MAI 2020 - 100 ANS DE LA NAISSANCE DU PAPE JEAN-PAUL II - BIOGRAPHIE

 

Biographie de Karol Wojtyla, pape Jean-Paul II
KAROL WOJTYLA

KAROL WOJTYLA

 

Karol Wojtyla nait à Wadowice le 18 mai 1920, second fils d’un père militaire et d’une mère institutrice. Deux ans plus tôt, la Pologne recouvrait l’indépendance politique perdue à la fin du 18e siècle.

Karol Wojtyla a été marqué dans sa jeunesse par la disparition de tous ses proches. Il est âgé de 9 ans quand sa mère décède. Quelques années plus tard, son frère aîné meurt prématurément. Puis le père meurt en 1941. Ces épreuves familiales ont pris place dans un contexte historique difficile. Karol Wojtyla a partagé le sort d’une Pologne particulièrement atteinte par les drames du 20e siècle. En 1939, la Pologne perd à nouveau son autonomie avec sa partition entre l’Allemagne nazie et l’URSS. Après la guerre, elle connaîtra le totalitarisme communiste jusqu’en 1989.

 

Le pape Jean-Paul II visitera la Pologne communiste dès le début de son pontificat en 1979, puis de nouveau en 1983 et en 1987. Les rassemblements populaires suscités par ses visites, son soutien explicite au syndicat Solidarnosc, auront joué un rôle décisif dans la chute du pouvoir communiste en Pologne (1989), premier acte de la débâcle du bloc de l’est. L’action polonaise de Jean-Paul II aura été une des illustrations d’un pontificat marqué par les droits de l’homme et la propagation des conflits armés. En 1979, dès sa première encyclique, Jean-Paul II déclarait : « La paix se réduit au respect des droits inviolables de l’homme […], tandis que la guerre naît de la violation de ces droits et entraîne encore de plus graves violations de ceux-ci ».

 

L’un des derniers combats de Jean-Paul II aura été son opposition au déclenchement de la guerre en Irak par les États-Unis. Le 13 janvier 2003, devant le corps diplomatique accrédité auprès du Saint-Siège, il déclarait : " Non à la guerre ! Elle n’est jamais une fatalité. Elle est toujours une défaite de l’humanité " .

 

L’expérience ouvrière dans la Pologne occupée : la préoccupation sociale du pontificat

 

Avant d’entrer au séminaire, Karol Wojtyla a suivi des études de lettres, à l’université Jagellon de Cracovie. Le travail obligatoire imposé par l’occupant nazi interrompra ses études. A partir de la rentrée de 1940 et pendant presque 4 ans, Karol Wojtyla travaillera comme ouvrier dans une carrière de pierre d’abord, puis dans une usine chimique. Jean-Paul II gardera de cette expérience une grande préoccupation pour les problèmes sociaux. En 1979, lors de son voyage au Mexique, il déclarait aux ouvriers de Monterrey : « Je n’oublie pas les années difficiles de la guerre mondiale où j’ai moi-même fait directement l’expérience d’un travail physique comme le vôtre […]. Je sais parfaitement combien il est nécessaire que le travail ne soit pas source d’aliénation et de frustration, mais qu’il corresponde à la dignité supérieure de l’homme« .

Dans l'encyclique Centesimus annus (1991) Jean-Paul II met également en garde contre une forme radicale de capitalisme : " La solution marxiste a échoué, mais des phénomènes de marginalisation et d’exploitation demeurent dans le monde, spécialement dans le Tiers-monde, de même que des phénomènes d’aliénation humaine, spécialement dans les pays les plus avancés […]. Il y a même un risque de voir se répandre une idéologie radicale de type capitaliste qui refuse jusqu’à leur prise en considération, admettant a priori que toute tentative d’y faire face directement est vouée à l’insuccès, et qui, par principe, en attend la solution du libre développement des forces du marché. "

 

De la résistance par la culture au Conseil pontifical pour la culture

 

Le jeune ouvrier n’a pas renoncé aux activités culturelles. Il intègre une troupe théâtrale d’avant-garde qui déploiera ses activités dans la clandestinité. Karol Wojtyla écrira plusieurs compositions poétiques et théâtrales dont certaines, comme la pièce La boutique de l’orfèvre, ont eu par la suite un écho en dehors des frontières polonaises. La création littéraire n’aura pas été délaissée par Jean-Paul II : il sera le premier pape à publier un recueil de poésies (Triptyque romain, en 2003).

L’occupant nazi comme plus tard le pouvoir communiste cherchera à briser les racines culturelles de l’identité polonaise. Les activités estudiantines et théâtrales de Karol Wojtyla constitueront une forme de résistance à l’oppression idéologique et politique. Devenu le pape Jean-Paul II, il déclarera le 2 juin 1980, à l’UNESCO à Paris : « Je suis fils d’une Nation qui a vécu les plus grandes expériences de l’histoire, que ses voisins ont condamnée à mort à plusieurs reprises, mais qui a survécu et qui est restée elle-même. Elle a conservé son identité, […] non en s’appuyant sur les ressources de la force physique, mais uniquement en s’appuyant sur sa culture. »

 

Cette histoire personnelle rencontrait la conviction du concile Vatican II . Celui-ci faisait de la culture l’enjeu essentiel d’une rencontre entre l’Église et les hommes. Jean-Paul II aura donc fait de la culture un axe majeur de son pontificat. En 1982, il crée le Conseil pontifical pour la culture, et en 1993, il lui intègre le Conseil pontifical pour le dialogue avec les non-croyants (créé par Paul VI en 1965). La création de ce nouveau dicastère, présidé depuis le début par le cardinal français Paul Poupard, recevait la mission de promouvoir la rencontre entre les cultures et l’Évangile. Là encore, aux yeux du Pape, un caractère de résistance était attaché à cette mission. En décembre 2000, Jean-Paul II déclarait : « Une culture qui refuse de se référer à Dieu perd son âme en même temps que son orientation, devenant une culture de mort. » (Message pour la 34e Journée mondiale de la Paix).

 

Sacerdoce et vie intellectuelle : un pontificat face aux défis de la foi

 

Karol Wojtyla entre en 1942 au séminaire de Cracovie. Du fait de l’occupation nazie le séminaire était réduit à la clandestinité. Karol Wojtyla a donc conservé son emploi d’ouvrier pendant les deux premières années de séminaire.
Le 1er novembre 1946, l'archevêque de Cracovie, Mgr Sapieha (que Pie XII venait tout juste de créer cardinal) ordonne prêtre Karol Wojtyla, et l’envoie poursuivre ses études à Rome, à l’université pontificale de l’Angelicum. À Rome, le père Wojtyla sera hébergé au séminaire belge, ce qui lui vaudra de conserver une grande aisance en français. Après avoir soutenu sa thèse en juin 1948 sur le mystique espagnol saint Jean de la Croix, il sera rappelé à Cracovie début 49, pour y exercer une activité pastorale. En 1953, il soutiendra une thèse sur le philosophe allemand Max Scheler, à l’université polonaise Jagellon, fermée l’année suivante par le pouvoir communiste. Professeur vacataire à l’université de Lublin en 1954, il devient titulaire de la chaire d’éthique en 1957.
Le pape Jean-Paul II écrira une encyclique sur les fondements de la théologie morale (Veritatis splendor, en 1993), et une autre sur les rapports entre foi et raison (Fides et ratio, en 1998).

Les occupations intellectuelles du père Wojtyla ne l’ont pas empêché de développer une activité pastorale. Celle-ci s’est orientée en direction des jeunes. Jean-Paul II aura conservé, sa vie durant, une réelle proximité avec les jeunes qui s’exprimera de façon particulièrement forte à travers les Journées Mondiales de la Jeunesse ou « JMJ » (dont Paris en 1997, Rome en 2000 et Toronto en 2002). Ce contact privilégié avec la jeunesse aura comporté une double note de confiance et d’exigence. Aux participants des « JMJ » de Rome, Jean-Paul II déclarait : « Il ne vous sera peut-être pas demandé de verser votre sang, mais de garder la fidélité au Christ, oui certainement ! […] En l’an 2000, est-il difficile de croire ? Oui, c’est difficile ! On ne peut pas le nier. C’est difficile, mais avec l’aide de la grâce c’est possible. »

 

Évêque au moment du concile : un pontificat marqué par Vatican II

 

Le père Wojtyla est ordonné évêque auxiliaire de Cracovie le 28 septembre 1958. Comme tout évêque catholique, il est convoqué au concile Vatican II, ouvert par le pape Jean XXIII le 11 octobre 1962, et clôturé par le pape Paul VI le 7 décembre 1965. Mgr Wojtyla sera invité à apporter sa contribution personnelle au Concile, en étant impliqué dans le travail de rédaction de la constitution pastorale Gaudium et spes.

C’est pendant le Concile, le 13 janvier 1964, que Paul VI nomme Mgr Wojtyla archevêque de Cracovie. Le nouvel archevêque prendra ses fonctions le 8 mars 1964. C’est encore de Paul VI que Mgr Wojtyla recevra le cardinalat, le 28 juin 1967. Du 7 au 13 mars 1976, Paul VI invitera le cardinal  Wojtyla à prêcher les exercices de Carême de la Curie romaine. Paul VI meurt le 6 août 1978. Mgr Wojtyla est cardinal électeur et prend part au conclave : Jean-Paul Ier est élu le 26 août 1978. Celui-ci meurt un mois plus tard, le 28 septembre 1978. Le cardinal Karol Wojtyla est élu pape le 16 octobre 1978.

 

Le pape Jean-Paul II se fixera comme objectif la mise en œuvre du concile Vatican II . Le lendemain de son élection, il déclarait : « Nous voulons tout d’abord souligner l’importance permanente du IIe Concile œcuménique du Vatican, et ceci signifie pour nous l’engagement formel de l’appliquer soigneusement. » C’est dans cette perspective que Jean-Paul II réformera le droit de l’Église catholique par la promulgation du nouveau Code de droit canonique, en 1983. Il aura encore voulu offrir un exposé des fondamentaux de la foi catholique, par la publication du Catéchisme de l’Église catholique en 1992. C’est encore l’héritage du concile qui explique l’attachement de Jean-Paul II à l’effort œcuménique. L'encyclique Ut unum sint de 1995, ouvrant aux communautés chrétiennes non catholiques la discussion sur les modalités d’exercice du ministère pontifical, en sera l’un des signes marquants. Les efforts de rapprochement avec le judaïsme et le dialogue interreligieux seront aussi des aspects du pontificat à situer dans la perspective du Concile. À l’égard du judaïsme, Jean-Paul II posera des gestes hautement symboliques, dont l’objectif sera de favoriser le rapprochement avec l’Église catholique(1). À cette fin, Jean-Paul II a conduit un « examen de conscience » au sujet des fautes commises à l’encontre des juifs au cours de l’histoire de l’Église(2). En outre, Jean-Paul II aura donné une visibilité au dialogue interreligieux par exemple à travers sa rencontre avec des jeunes musulmans au grand stade de Casablanca, en 1985, sa visite à la mosquée des Omeyyades à Damas, le 6 mai 2001, et encore les deux rencontres de prière interreligieuse à Assise, en 1986 et en 2002. Tous ces actes procédaient de la conviction du pape Jean-Paul II que le déploiement de l’héritage conciliaire était la manière adéquate de faire entrer l’Église catholique dans le 3e millénaire.

 

(1) Pour mémoire : première visite d'un pape dans une synagogue avec la 
visite de Jean-Paul II à la grande synagogue de Rome, le 13 avril 1986, au
cours de laquelle Jean-Paul II qualifie les juifs de "frères aînés des 
chrétiens ; établissement de relations diplomatiques entre le Saint-Siège
et Israël à partir du 15 juin 1994 ; discours à Yad Vashem (mémorial de la
Shoah, à Jérusalem) le 23 mars 2000 ; prière du pape au Mur occidental du 
Temple de Jérusalem, le 26 mars 2000.

 

(2) Démarche de repentance du 12 mars 2000, au cours de laquelle le pape a
demandé pardon pour les fautes de l’Église, notamment à l'égard du "peuple
de l'Alliance et des bénédictions".

 

 
 
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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 21:42

 

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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 13:35

 

 

Source ALETEIA

Source ALETEIA

Transmise par le Christ à ses disciples, la prière du Notre Père unit les chrétiens du monde entier. Mais si les fidèles ont l’habitude de la réciter chaque dimanche lors de la messe, sont-ils capables de la reconnaître dans d’autres langues ?

 

C’est une prière que de nombreux fidèles récitent les yeux fermés. Transmis par Jésus à ses disciples, le Notre Père tient une place toute particulière dans le cœur des chrétiens. « Brève mais audacieuse » selon le pape François, elle unit les chrétiens du monde entier. Mais si elle nous est familière, sommes-nous capables de la reconnaître à coup sûr ?

 

 

À l’occasion de la journée des chrétiens d’Orient, c’est un exercice du cœur mais surtout de l’oreille auquel invite l'Œuvre d'Orient. L’association propose ainsi de découvrir le Notre Père, récité ou chanté, dans les langues des chrétiens d’Orient. Qu’il soit en amharique, en copte, en hébreu, en ukrainien ou en syriaque, la Notre Père est décidément plein de surprises… auditives !

 

 

 

Notre Père en copte pour la Journée des chrétiens d'Orient – on dénombre 7,5 millions de Coptes, notamment en Égypte

 

 

Notre Père en amharique pour la Journée des chrétiens d'Orient – essentiellement parlée en Éthiopie qui compte 0,7% de catholiques, 43,5% d’orthodoxes

 

 

Notre Père en syriaque pour la Journée des chrétiens d'Orient – « dialecte » de l’araméen, cette langue n’est plus parlée que par environ 150.000 locuteurs chrétiens

 

 

Notre Père en ukrainien pour la Journée des chrétiens d'Orient

(70%de la population ukrainienne) :

 

 

Notre Père en arabe pour la Journée des chrétiens d'Orient

 

Notre Père en hébreu pour la Journée des chrétiens d'Orient

 

 

Et d’autres à découvrir ici.

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17 mai 2020 7 17 /05 /mai /2020 13:03

 

 

EN MAI, LE PAPE FRANÇOIS INVITE À PRIER POUR LES DIACRES

Dans La Vidéo du Pape de mai, le Saint-Père met en avant une figure particulière du clergé, les diacres, et demande de prier pour qu'ils soient «un signe stimulant pour toute l'Église».

 

«Les diacres ne sont pas des prêtres en second. Ils font partie du clergé et vivent leur vocation en famille et avec la famille. Ils sont consacrés au service des pauvres qui portent sur eux le visage du Christ souffrant. Ils sont les gardiens du service dans l’Église. Prions pour que les diacres, fidèles à leur charisme au service de la Parole et des pauvres, soient un signe stimulant pour toute l’Église». 

 

L’intention de ce mois de mai porte sur les diacres, ces «gardiens du service dans l'Église» et du renouveau de l’apostolat dans le monde d'aujourd'hui. Le Pape François nous exhorte à prier pour eux, afin qu'ils «soient un signe stimulant pour toute l'Église».

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