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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 20:34
Pape François en Mongolie

Pape François en Mongolie

I.Media - Aleteia - publié le 01/09/23

Le pape François est le premier pape à fouler le sol de la Mongolie, pays d'Asie centrale comportant une poignée de fidèles catholiques. A son arrivée, il a été accueilli par quelque 1.400 fidèles présents et leur cardinal, Mgr Giorgio Marengo, 48 ans, le plus jeune cardinal du monde.

Le pape François a posé le pied sur le sol de Mongolie ce vendredi 1er septembre. Il est le premier pontife à se rendre dans ce pays d’Asie Centrale, où il a été accueilli par une poignée de quelque 1.400 catholiques guidés par le préfet apostolique d’Oulan-Bator (capitale de la Mongolie), l’Italien Giorgio Marengo, qui est aussi le plus jeune cardinal au monde.

 

Né en 1974 à Cuneo, dans le Piémont, Giorgio Marengo a été ordonné prêtre en 2001 pour les missionnaires de la Consolata, une congrégation italienne fondée au début du XXe siècle et qui s’est spécialisée dans l’accompagnement des jeunes Églises. Après avoir obtenu un doctorat en missiologie à l’Université urbanienne de Rome, cet ancien scout et escrimeur est parti dans les années 2000 à la rencontre d’un peuple qui n’avait jamais entendu parler de Jésus.

 

C’est en effet seulement quelques années plus tôt, en 1992, que les premiers missionnaires catholiques sont arrivés en Mongolie dans un contexte religieux dominé par le bouddhisme tibétain. Le Père Giorgio Marengo est d’abord envoyé à Avayheer, une petite ville de 20.000 habitants située au centre du pays, où il fonde la paroisse Marie Mère de Miséricorde .

 

Une mission difficile

Dans ce premier logement avec ses frères missionnaires de la Consolata, « nous étions vraiment les étranges Martiens venus de Saturne », confiait-il avec humour dans un témoignage donné en 2020 dans un sanctuaire italien. Dans sa première localité de mission, où aucune église catholique n’avait existé auparavant, « les gens nous considéraient comme des espions ou comme les émissaires d’un État. Il a fallu beaucoup de temps pour créer des relations, pour se faire confiance les uns les autres, mais cela vaut la peine ! », assurait-il.

 

Sœur Lieve Stragier – aujourd’hui supérieure des Sœurs missionnaires du Cœur immaculé de Marie –, qui a côtoyé Giorgio Marengo dans ses premières années de mission de 2003 à 2010, se souvient d’un prêtre « très jeune ». « Quand il est arrivé, je l’ai aidé à trouver un appartement », narre-t-elle à I.Media. « Il était très bon en musique, il jouait de la guitare et chantait très bien et a même composé des chansons. Il était très sérieux dans son étude des langues, et il a pris beaucoup de temps pour comprendre la culture des personnes », assure-t-elle. Contrairement à son prédécesseur, le cardinal Marengo maîtrise bien le mongol.

 

En 2020, après plus de quinze années de mission, il a été choisi par le pape François comme préfet apostolique d’Oulan-Bator et a été ordonné évêque par le cardinal Tagle, préfet de l’alors congrégation pour l’Évangélisation des peuples – aujourd’hui dicastère pour l’Évangélisation. Mgr Marengo avait alors témoigné de l’approche pleine de patience, de finesse et de douceur avec laquelle les missionnaires sont appelés à « susurrer l’Évangile au cœur de l’Asie ».

 

Le cardinal le plus jeune
Cardinal Giorgio Marengo

Cardinal Giorgio Marengo

Le pape François le crée cardinal deux ans plus tard, lors du consistoire du 27 août 2022. Il devient alors le premier cardinal de l’histoire représentant la Mongolie. Ce choix inattendu a suscité un certain engouement médiatique envers le missionnaire italien d’alors 48 ans, qui devenait le benjamin du collège cardinalice. Cette nomination, commentait-il à I.Media la veille du consistoire, « montre l’importance du christianisme en Asie », même si l’Église y est « minoritaire ». « Cette décision du Saint-Père prend aussi acte du fait que la Mongolie est un pays qui a su, dans son Histoire, promouvoir la paix, l’harmonie entre des populations d’origines différentes. C’est aussi un aspect significatif », soulignait-il aussi.

 

Le cardinal Giorgio Marengo, qui demeurera électeur jusqu’en juin 2054 et devrait logiquement participer à plusieurs conclaves, pourrait devenir une figure clé des grandes mutations du christianisme au XXIe siècle.

 

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2 septembre 2023 6 02 /09 /septembre /2023 20:13
children greeting Pope Francis upon his arrival at the Apostolic Prefecture of Ulaanbaatar

Photo by Handout / VATICAN MEDIA / AFP

Le pape François chaleureusement accueilli en Mongolie, vendredi 1er septembre 2023

Camille Dalmas - publié le 01/09/23

 

François a atterri à Oulan-Bator ce vendredi 1er septembre. Pour célébrer le premier pape à poser le pied sur le sol mongol, ses hôtes lui ont réservé un accueil historique.

« Le pape François vient d’atterrir en Mongolie. Le pape romain visite la Mongolie pour la première fois de notre histoire. Accueillons-le avec notre hospitalité nomade, et profitons de ce précieux moment ensemble ». C’est le message qui a été envoyé sur de nombreux téléphones portables par le gouvernement le 1er septembre, jour d’arrivée du pontife argentin à l’aéroport Gengis-Khan. 

Et dans les rues d’Oulan-Bator, capitale d’un pays qui ne compte pas même 2.000 catholiques, François a été accueilli avec allégresse par de nombreux petits groupes de citoyens venus le saluer, comme un premier aperçu de la sacralité de l’hospitalité en Mongolie. Dans ce pays de nomades où l’hiver est d’une grande brutalité, celui qui n’accueille pas condamne souvent à mourir.

Le cardinal Parolin représentant du Pape

Après ces premiers pas en terre mongole, le Pape a été conduit à la préfecture apostolique où il logera jusqu’à lundi. Le pontife de 86 ans devait se reposer après son long vol de 9h30 avant d’honorer les rencontres officielles prévues samedi. 

Dans l’après-midi du 1er septembre, comme convenu, il n’a donc pas assisté à une étonnante manifestation du grand sens de l’hospitalité qui honore le peuple mongol : un banquet traditionnel à son honneur organisé par le gouvernement, dans un centre culturel mongol situé à environ 40 kilomètres à l’est d’Oulan-Bator. Le spectacle s’est déroulé au bord du vaste méandre d’un fleuve, dans une vallée verte et tranquille, où broutaient paisiblement quelques yacks et chameaux laineux.

PAROLIN-MONGOLIE
La ministre des Affaires étrangères, Batmunkh Battsetseg, et le cardinal Parolin, 1er septembre 2023.

Pendant plusieurs heures, le cardinal secrétaire d’État Pietro Parolin, qui représentait le Pape, a assisté à une stupéfiante série de démonstrations de lutte mongole, de tir à l’arc, de frénétiques courses de chevaux semblant se perdre dans l’horizon, le tout entremêlé de pièces musicales gutturales ou perçantes et de fascinantes chorégraphies multicolores.

DEMONSTRATION-TIR-ARC-MONGOLIE
Démonstration de tir à l’arc.
 

Disparaissant derrière une montagne de « gâteaux semelles », de morceaux de yaourt sec et de fruits que ses hôtes avaient dressés sur une table devant lui, le cardinal Parolin n’était pas l’invité d’honneur d’un simple banquet avec spectacles. Cet agencement savant de danses, de sports, de musiques était un Nadaam, la plus grande fête nationale mongole, créée par Gengis Khan. 

Nadaam-Fete-nationale-MONGOLIE
Le Nadaam est la plus grande fête nationale mongole, créée par Gengis Khan.

Cette célébration qui commémore aussi l’indépendance du pays se tient normalement les 11 et 12 juillet. De sorte que, même si le Pape n’y a pas assisté, le gouvernement mongol avait décidé d’organiser une petite fête nationale supplémentaire rien que pour marquer sa venue historique.

[EN IMAGES] Le voyage du pape François en Mongolie
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14 août 2023 1 14 /08 /août /2023 07:38
15 AOÛT, QUE FÊTE-T-ON À L'ASSOMPTION ?

La fête de l’Assomption célèbre la mort, la résurrection, l’entrée au ciel et le couronnement de la bienheureuse Vierge Marie.

 

Une croyance, une fête, un dogme

 

      Malgré la discrétion des Évangiles, les premiers chrétiens n’ont pas mis longtemps à réfléchir à la place de Marie dans leur foi. Ils ont rapidement voulu célébrer ses derniers moments, comme ils le faisaient pour honorer leurs saints. À cause du caractère unique de sa coopération, une croyance se répand : son « endormissement » – sa Dormition – consiste en réalité en son élévation, corps et âme, au ciel par Dieu.

 

La fête exprime cette croyance : chaque 15 août, les chrétiens célèbrent à la fois la mort, la résurrection, l’entrée au paradis et le couronnement de la Vierge Marie.

 

     En 1950, le pape Pie XII estime utile de proposer une définition plus précise : « La Vierge immaculée, préservée par Dieu de toute atteinte de la faute originelle, ayant accompli le cours de sa vie terrestre, fut élevée corps et âme à la gloire du ciel, et exaltée par le Seigneur comme la Reine de l’univers, pour être ainsi plus entièrement conforme à son Fils, Seigneur des seigneurs, victorieux du péché et de la mort ». La définition fait partie des dogmes de l’Église.

 

 

L’Assomption de Marie dans le sillage de l’Ascension du Christ

 

 

      Pourtant, « assomption » ne vient pas du verbe latin « ascendere » (monter, s’élever), qui a donné « Ascension », mais d’« assumere » (assumer, enlever). L’étymologie souligne l’initiative divine : Marie ne s’élève pas toute seule vers le ciel, c’est Dieu qui fait le choix de l’« assumer », corps et âme, en la réunissant à son Fils sans attendre la résurrection finale, tant elle a su s’unir, corps et âme, à Lui dès sa vie terrestre.

 

Dans le sillage de l’Ascension, Marie inaugure le destin ouvert aux hommes par la résurrection de son Fils et anticipe ce qui deviendra la condition des sauvés à la fin des temps.

 

La fête de l’Assomption entretient l’espérance

 

      La liturgie de l’Assomption célèbre Marie comme la « transfigurée » : elle est auprès de Lui avec son corps glorieux et pas seulement avec son âme ; en elle, le Christ confirme sa propre victoire sur la mort.

 

Marie réalise ainsi le but pour lequel Dieu a créé et sauvé les hommes. En la fêtant, les croyants contemplent le gage de leur propre destin, s’ils font le choix de s’unir à leur tour au Christ.

 

Cette contemplation renforce enfin la confiance dans l’intercession de Marie : la voilà toute disponible pour « guider et soutenir l’espérance de ton peuple qui est encore en chemin » (préface). Ils aiment alors demander à Dieu : « Fais que, nous demeurions attentifs aux choses d’en-haut pour obtenir de partager sa gloire » (collecte).

 

Père Laurent de Villeroché, eudiste

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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 19:20

 

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7 août 2023 1 07 /08 /août /2023 09:23
Andreia Barroso / JMJ Lisboa 2023  Groupe de jeunes Français arborant fièrement la marinière aux JMJ de Lisbonne.

Andreia Barroso / JMJ Lisboa 2023 Groupe de jeunes Français arborant fièrement la marinière aux JMJ de Lisbonne.

Les marinières à bande rouge - couleur choisie au détriment du bleu, afin de se rapprocher des couleurs du Portugal et du logo des JMJ - sont devenues un outil d’identification des pèlerins Français à Lisbonne. Cet "uniforme" adopté au niveau national contribue à créer un élan de fraternité entre Français.

Cyprien Viet, envoyé spécial à Lisbonne.

« C’est un symbole qui représente la France, et quand on se croise dans la rue, on se reconnaît entre nous, on est hyper fiers ! » Quitterie et Guillemette, jeunes jmistes enthousiastes venues de Versailles, ne tarissent pas d’éloges sur la marinière. « Entre les Français, il y a un esprit de cohésion grâce à la marinière », expliquent-elles. 

 

uitterie et Guillemette, jeunes jmistes enthousiastes venues de Versailles, ne tarissent pas d’éloges sur la marinière. Cyprien Viet I Aleteia

uitterie et Guillemette, jeunes jmistes enthousiastes venues de Versailles, ne tarissent pas d’éloges sur la marinière. Cyprien Viet I Aleteia

Marianne Pellistrandi, chargée de projet JMJ 2023 au sein de la Conférence des évêques de France (CEF), précise que les marinières sont apparues lors des JMJ de 2016 à Cracovie, en Pologne. Cette initiative alors limitée à certains groupes et diocèses a permis de lancer l’idée d’un appel d’offres à un niveau national en vue de rendre les pèlerins français bien identifiables lors des JMJ de Lisbonne.

 

C’est l’entreprise « Le Slip français », qui a axé sa stratégie sur la défense de l’artisanat et du Made in France, qui a remporté ce marché. « Pour cette initiative, nous voulions promouvoir l’emploi en France et nous mettre en conformité avec les notions d’écologie intégrale promues par le pape François », précise Marianne Pellistrandi : il n’était pas question d’importer des produits fabriqués dans de vastes usines en Asie, comme c’est le cas pour la majorité des vêtements utilisés en Europe.

 

16.000 marinières

 

Au total, 16.000 marinières ont été commandées pour un coût unitaire de 21,84 euros. Les diocèses ont financé l’opération en achetant des lots pour leurs pèlerins. Les plus de 40.000 pèlerins français présents à Lisbonne n’en sont pas tous équipés, mais le nombre de jeunes les portant est suffisant pour contribuer à créer une atmosphère particulière entre Français. 

 

Pour les pèlerins venus d’Aire et Dax, pour les pèlerins d'Agen, la marinière évoque même des racines régionales, ce type de marinière ayant été porté, autrefois, par les ouvriers qui exploitaient la résine dans les forêts landaises (Landes, Landes Lot-et-Garonnaises,. « Pour nous, c’est un symbole de notre identité, comme le béret », explique Bérenger. L’uniforme, béret compris, a donc été adopté avec enthousiasme par les pèlerins formant cette délégation du sud-ouest, les filles comme les garçons, les mineurs comme les majeurs. 

 

 

our les pèlerins venus d’Aire et Dax, la marinière évoque même des racines régionales. Cyprien Viet I Aleteia

our les pèlerins venus d’Aire et Dax, la marinière évoque même des racines régionales. Cyprien Viet I Aleteia

La centaine de jeunes venus des Landes, la centaine de jeunes venus du Lot et Garonne figurent donc parmi les ambassadeurs les plus enthousiastes de la marinière. L’objectif de l’opération est donc accompli pour Marianne Pellistrandi. “La marinière contribue à créer une ambiance très sympa, et à rendre les Français très identifiables dans les rues de Lisbonne !”, se réjouit-elle.

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6 août 2023 7 06 /08 /août /2023 07:56
Le pape François préside la veillée des JMJ à Lisbonne, le 5 août 2023 - MIGUEL RIOPA / AFP

Le pape François préside la veillée des JMJ à Lisbonne, le 5 août 2023 - MIGUEL RIOPA / AFP

Les organisateurs des Journées mondiales de la jeunesse avaient dit attendre environ un million de personnes pour cette soirée et la messe finale dimanche matin, point d'orgue d'une semaine de rendez-vous festifs, culturels et spirituels pour ce rassemblement catholique international.
 

     "Un évènement grandiose": une marée humaine forte de 1,5 million de croyants a déferlé samedi à Lisbonne pour la veillée des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) présidée par le pape François.

 

     Le nombre de personnes présentes sur une immense esplanade aménagée pour l'occasion au bord de l'embouchure du Tage a été communiqué par le Vatican, en citant une estimation des autorités portugaises.

 

Arrivés tout au long de l'après-midi sous un soleil de plomb, sacs sur le dos et munis de leur sac de couchage, de nombreux pèlerins se préparaient à passer la nuit sur place. Cette veillée de prière aux allures de festival géant a débuté par des chants à la tonalité pop-rock entonnés par des centaines de choristes et musiciens sur le colossal autel qui domine le site de cette ancienne décharge.

 

Les organisateurs avaient dit attendre environ un million de personnes pour cette soirée et la messe finale dimanche matin, point d'orgue d'une semaine de rendez-vous festifs, culturels et spirituels qui constitue le plus grand rassemblement catholique international.

 

Une ambiance festive

 

     Au milieu des tentes, des drapeaux de nombreux pays et des installations sanitaires temporaires, les jeunes pèlerins ont entamé des danses dans une ambiance festive, encadrés par un lourd dispositif de sécurité.

 

"Nous sommes venus à pied de Barcelone, nous sommes partis il y a 40 jours... C'est un pèlerinage pour voir le pape", a confié à l'AFP Santi Salvador, étudiant espagnol de 19 ans en communication audiovisuelle, qui a parcouru 1.300 km.
 

Tiago Carlos, Portugais de 30 ans, tenait à participer car "il s'agit d'un événement grandiose, pour ce qu'il représente pour nous catholiques avec des personnes de cultures différentes".

 

Un discours improvisé

 

     Samedi matin, 200.000 fidèles s'étaient déjà réunis au sanctuaire de Fatima, dans le centre du Portugal, où le pape a fait une visite éclair de deux heures pour réciter le chapelet avec de jeunes malades et handicapés.

 

Contrairement à ce qui était prévu, François a improvisé la quasi-totalité de son premier discours, sans lire son texte, et n'a pas prononcé le second. Il n'a pas évoqué le thème principal attendu pour cette étape, la guerre en Ukraine et la recherche de la paix, dont il avait déjà parlé mercredi. Le pape avait déjà improvisé son discours vendredi. Le porte-parole du Vatican a expliqué à l'AFP que ce changement était dû à une "gêne de la vision" en raison d'un reflet sur ses lunettes, mais que, samedi, cela avait été "un choix" du souverain pontife.

 

À Fatima, le chef spirituel des 1,3 milliard de catholiques a réaffirmé son message en faveur d'une Église ouverte "à tous, sans exclusion". "L’Église n'a pas de portes, pour que tous puissent entrer", a-t-il dit.

 

Bain de foule et hélicoptère

 

     À bord de sa "Papamobile", puis assis dans un fauteuil roulant, Jorge Bergoglio s'est offert un long bain de foule sur l'esplanade entourant la petite chapelle marquant le lieu où, selon la tradition catholique, la Vierge Marie serait apparue à trois enfants en 1917. Bénissant et embrassant de nombreux nourrissons, le pape est apparu souriant et a béni les fidèles massés le long des barrières.

 

Quelques minutes plus tôt, le souverain pontife avait survolé la vaste esplanade du sanctuaire à bord d'un hélicoptère, dans un ciel rougi et obscurci par la fumée et la cendre provoquées par un feu de forêt à une centaine de kilomètres de là. Il s'y était déjà rendu en 2017 pour y canoniser deux des bergers à l'occasion du centenaire des "apparitions".

 

Depuis le début de sa visite, la plus longue d'un pape dans ce pays ibérique, il a déjà abordé de nombreux thèmes, comme l'écologie, les réseaux sociaux, la guerre en Ukraine, ou la pédocriminalité au sein de l’Église.

 
 

     Jeudi et vendredi, jusqu'à 800.000 fidèles ont inondé les rues de Lisbonne avant de se masser dans un parc surplombant le centre-ville pour lui offrir un accueil de rock-star, selon les chiffres des autorités.

 

S.C avec AFP
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5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 21:03

Aleteia - Cyprien Viet - Isabella H. de Carvalho - publié le 04/08/23

 

Le temps d’accueil vécu avec le pape François dans le cadre des JMJ de Lisbonne a réuni 500.000 personnes au parc “Eduardo VII” de la capitale portugaise. Dans un climat survolté, les jeunes ont accueilli le pape François venu leur transmettre un message de foi, qu’ils seront eux-mêmes appelés à diffuser aux extrémités de la Terre.
 

Par Cyprien Viet et Isabella H. de Carvalho, envoyés spéciaux à Lisbonne.

 

     « N’ayez pas peur, ayez du courage […], Dieu nous aime ». L’appel du pape François, au terme d’une intervention largement improvisée en espagnol et marquée par sa spontanéité naturelle, a galvanisé l’immense foule réunie au centre de Lisbonne. Les drapeaux flottant au vent, y compris ceux de pays plutôt inattendus comme ceux d’Israël, de Papouasie Nouvelle-Guinée ou de la minuscule île de Nauru, ont montré l’ampleur de ce rassemblement planétaire, faisant vivre à des centaines de milliers de jeunes une expérience bouleversante de la catholicité.

Cliquer sur l'image ci-dessous :

 

     Venu du Pakistan, Mishal, 26 ans, a les yeux humides. « C’est le meilleur moment de ma vie et j’espère que la prochaine fois, je pourrais aussi venir et rencontrer une nouvelle fois le pape François ». La fraternité avec les jeunes du monde entier la bouleverse aussi : « Certains ne savent pas qu’il y a des catholiques au Pakistan, que nous survivons là-bas », remarque-t-elle, tout en soulignant que « quand nous leur disons que sommes du Pakistan, ils nous aiment, ils partagent leurs sentiments avec nous ». Elle reviendra dans son pays avec un désir de partager un message d’amour et « d’unité du monde entier ».

Vous n’êtes pas ici par hasard !

      Au milieu des nombreuses animations, des chants et des danses qui ont émaillé ce rassemblement festif, le pape octogénaire, qui avait dit qu’il serait « rajeuni » par les JMJ, a su toucher cette foule, provenant de 200 pays et représentant toute la diversité humaine : « Vous n’êtes pas ici par hasard », a lancé le pape aux centaines de milliers de jeunes qui ont convergé vers Lisbonne ces derniers jours. Pour le pontife argentin, le « point de départ » des JMJ réside dans le fait que « nous sommes aimés tels que nous sommes » par Dieu. Pour Lui, a-t-il martelé aux participants, déclenchant des salves d’applaudissements, « tu n’es pas un numéro […] mais un visage ». 

      « Se lever pour Jésus »

      Francisco Fernando, 38 ans, venu d’Angola, retient l’invitation du pape François à « avoir le Christ Jésus comme un modèle et à cultiver la solidarité, l’amour et la vie en se donnant nous-mêmes aux autres ». Son compatriote Osvaldo Gil, 34 ans, assure qu’il va mieux « respecter son frère » et mieux « servir sa communauté » après cette « expérience irréelle » de rencontre avec des jeunes du monde entier. Balázs, venu de Hongrie, trouve pour sa part dans ce rassemblement une motivation à « se lever pour Jésus ». 

TAIWAN JMJ
Le père Bob accompagne une délégation de 15 jeunes venus de Taiwan.
 

     Le père Bob accompagne une délégation de 15 jeunes venus de Taiwan. Vivant personnellement ses troisième JMJ, le prêtre considère que ce moment de fête autour du Pape « lui donnera plus de motivation pour diffuser de la joie » autour de lui dans son pays, où seule 1% de la population est catholique.

     Luciano, 28 ans, originaire de la Réunion mais enseignant dans un lycée de la banlieue parisienne, vit lui aussi ses troisièmes JMJ après Madrid en 2011 et Cracovie en 2016. Il a notamment apprécié « l’accueil extraordinaire » dans les familles portugaises. « Le pape François est profondément proche des réalités des jeunes, il leur dit souvent de réaliser leurs rêves. On attend de lui non pas une parole divine mais une parole d’encouragement, qu’il nous dise que lui aussi, il suit le Christ, et qu’il nous invite à le suivre avec lui », explique le jeune enseignant.

LUCIANO-JMJ
Luciano

     En encourageant les participants des cinq continents à transmettre le message d’amour de Dieu, le pape François a donc semé les germes d’un profond rajeunissement de la foi chrétienne, dont ces centaines de milliers de jeunes seront les témoins et les ambassadeurs aux quatre coins du monde.

 

La première grande rencontre des JMJ avec le pape, 3 août
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5 août 2023 6 05 /08 /août /2023 12:31

     La fête de la Transfiguration du Seigneur célèbre le jour où, sur le mont Thabor, le Christ Jésus, devant ses Apôtres Pierre, Jacques et Jean, manifesta sa gloire de Fils bien-aimé du Père, en présence de Moïse et d’Élie apportant le témoignage de la Loi et des Prophètes.

     Elle est fêtée le 6 août par l’Église d’Occident et tous les Orientaux byzantins, syriens et coptes.

La Transfiguration, de Raphaël (Musée du Vatican)

La Transfiguration, de Raphaël (Musée du Vatican)

Actuellement conservé au musée du Vatican, « La Transfiguration » (405 X 278 cm) est le dernier tableau peint par Raphaël. Commencé en 1518, il sera achevé par l’un de ses disciples en 1520.

 

J’ai pensé à cette œuvre pour répondre à la question que beaucoup se posent : « Jésus est-il Dieu ? »

 

Le tableau comporte deux parties distinctes, elles évoquent deux passages qui se suivent dans l’Évangile : En haut du tableau, la transfiguration (Matthieu 17,1-9) et en bas, la guérison de l’épileptique (Matthieu 17,14-21). Les quatre versets qui séparent ces deux épisodes correspondent à un échange entre Jésus et ses disciples à propos du retour d’Élie.

 

     Élie justement. L’artiste l’a peint en symétrie avec Moïse, l’autre grand prophète de l’Ancien Testament. Tous deux contemplent le personnage central : le Christ en gloire. Les trois personnages semblent voler. Leurs vêtements sont pris dans un tourbillon de vent. Seul le Christ a les bras tendus. Ses mains sont grand ouvertes. On dirait qu’il est déjà en croix, mais son corps n’en porte pas encore les stigmates. Son visage rayonne. Derrière lui, un halo d’une douce lumière : dans la nuit, le ciel se déchire. On perçoit donc l’annonce de la croix, mais aussi celle de la résurrection. « Crucifié pour nous sous ponce Pilate, il souffrit sa passion et fut mis au tombeau. Il ressuscita le troisième jour, conformément aux Écritures, et il monta au ciel… » professe le Credo.

 

     Juste en dessous, trois apôtres, Pierre, Jacques et Jean, sont les témoins de cette scène. Ils sont éblouis. Ils se cachent les yeux tant la lumière est forte. Ils sont couchés. Pierre, dont les jambes sont dans le même mouvement ( celui de la marche) que celles des trois personnages célestes, semble être le plus dans la vérité de l’événement. Peut-être parce que six jours auparavant, à Césarée de Philippe, il avait proclamé à Jésus : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant. » (Matthieu 16,16). Seuls trois doigts de sa main droite sont visibles, comme pour désigner les trois personnages qu’il voit. Mais ne serait-il pas déjà dans une vérité plus grande ? Les trois doigts levés ne désigneraient-ils pas les trois personnes de la Trinité ?

 

     Dans la partie inférieure du tableau, nous distinguons deux groupes de personnes. A gauche, celui des apôtres, ceux qui ne sont pas montés sur la montagne du Thabor. Face à eux (en symétrie, comme les deux prophètes dans le ciel), un groupe de personnes vient les implorer pour la guérison d’un enfant lunatique. Le jeune malade, soutenu par son père, crie et se débat. Ses yeux louchent. Les bras en croix, il semble agoniser. Au premier plan, de dos, une femme est agenouillée. Elle supplie les apôtres d’intervenir pour l’enfant. Serait-ce le sien ? Comme une mère, elle pointe son doigt sur le cœur du malade, et elle fixe l’apôtre qui répond en désignant Jésus. Avec un autre apôtre, qui, comme lui, pointe son doigt vers les hauteurs, il témoigne avec insistance que le Salut vient du Ciel. Plus précisément du Christ lui-même. Seul Jésus, le Fils de Dieu a le pouvoir de guérir l’enfant épileptique.

 

     En bas du tableau, à gauche, le grand livre de la Parole est ouvert. Un apôtre, Saint Matthieu, l’Évangéliste lui-même, relit et relie les deux événements. Seul le Fils de Dieu, le vainqueur des ténèbres, la Lumière Divine, peut donner la guérison et la vie.

 

     Le peintre Raphaël, en juxtaposant les deux scènes, montra son génie. Sans doute est-ce l’Esprit-Saint lui-même qui l’inspira. Comment pouvait-on mieux affirmer que Jésus est bien plus grand que Moïse et Élie ? Qu’Il est lui-même le Verbe, « la Lumière née de la Lumière », le Fils de Dieu qui relève et guérit. Qu’il est Dieu !

 

P. Xavier LEMBLE

 

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3 août 2023 4 03 /08 /août /2023 20:08

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3 août 2023 4 03 /08 /août /2023 16:33

MIGUEL RIOPA / AFP

MIGUEL RIOPA / AFP

Agence I.Media - Publié le 2/08/2023

 

« Vers où navigues-tu, Europe ? » : depuis
Lisbonne, le vibrant sermon du pape

 

      Devant les autorités du Portugal, pour son premier discours prononcé le 02 août 2023 sur le sol portugais à l’occasion des JMJ de Lisbonne, le pape François a exhorté l’Europe à trouver des solutions de paix en Ukraine. 

 

     Faisant allusion à la récente loi dépénalisant l’euthanasie au Portugal, le pape argentin a critiqué un Occident qui peine à accueillir la vie humaine. Proposant 3 chantiers d’espérance – l’environnement, l’avenir, la fraternité –il s’est réjoui de la présence de la jeunesse du monde entier à Lisbonne, des jeunes qui « ne sont pas dans les rues pour crier de colère, mais pour partager l’espérance de l’Évangile ». 

 

     Le pape est arrivé à Lisbonne pour participer à ses 4e Journées mondiales de la jeunesse depuis son élection en 2013. Un million de pèlerins sont présents, indiquent les organisateurs. Après avoir posé le pied sur le sol portugais, le pape s’est rendu au ‘Palácio Nacional de Belém’, la résidence officielle du président de la République, où il a échangé en privé une demi-heure avec le président Marcelo Rebelo de Sousa. Depuis une fenêtre du palais, il a aussi béni la foule de centaine de jeunes qui entouraient l’édifice en agitant des drapeaux multicolores de toute la planète.

 

     Ensuite, le pape a été reçu au centre culturel adjacent, où il a rencontré les autorités du pays, le corps diplomatique et les représentants de la société civile, dans un auditorium orné des armoiries du Vatican et du Portugal.

« Vers où navigues-tu [Europe], si tu ne proposes pas d’itinéraires de paix, de voies créatives pour mettre fin à la guerre en Ukraine ? ». Comme il l’avait fait lors de son voyage à Budapest en avril dernier, le pape François a lancé un nouvel appel pour que l’Europe trouve des perspectives de paix en Ukraine. Alors que la diplomatie vaticane est aujourd’hui une des rares à chercher des voies de médiation – le cardinal Matteo Zuppi a récemment été envoyé par le pape en Ukraine, en Russie et aux États-Unis -, le pontife argentin a déploré la course aux armes qui ne « sont en rien des investissements pour l’avenir ». 

 

     Depuis Lisbonne, le pape a livré son « rêve d’une Europe, cœur de l’Occident, qui mette à profit son ingéniosité pour éteindre les foyers de guerre et allumer des lueurs d’espérance ». Dans son discours, il a pris soin de rappeler que c’est dans cette capitale cosmopolite que fut signé en 2007 le Traité de réforme de l’Union européenne dont le texte stipule  : « l’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples ». 

 

     Venu au Portugal pour rencontrer des milliers de chrétiens du monde entier, le chef de l’Église catholique a souhaité que ces « JMJ soient, pour le ‘Vieux continent’ […]une impulsion d’ouverture universelle ». Faisant appel à l’intuition des Pères fondateurs de l’Union européenne, le pontife a assuré que de cette Europe, « la vraie, le monde a besoin : il a besoin de son rôle de bâtisseur de ponts et d’artisan de paix dans sa partie orientale, en Méditerranée, en Afrique et au Moyen-Orient ».

 

Le pape dénonce « l’accès facile à la mort »

      Sur un tout autre front, le pape François a critiqué les manquements de l’Europe et de l’Occident en matière de protection de la vie humaine. Celle-ci est selon lui « mise en danger par des dérives utilitaristes qui l’utilisent et l’éliminent ».  Sans prononcer le mot d’ « avortement », le pape a eu une pensée pour « tous ces enfants qui ne sont pas nés ». Il a aussi fustigé les « tragédies en mer et les berceaux vides ».  

 

     Faisant référence à tant de « lois sophistiquées sur l’euthanasie », le pape François a taclé la loi dépénalisant l’euthanasie votée au Portugal en mai dernier, déclenchant dans l’assemblée une salve d’applaudissements. Après avoir dénoncé le « rejet des personnes âgées », il a posé cette question : « Où allez-vous si, face au mal de vivre, vous offrez des remèdes hâtifs et erronés, comme l’accès facile à la mort, solution de facilité qui paraît douce, mais qui est en réalité plus amère que les eaux de la mer ? ». 

 

      Au sujet de cette loi, le pape avait réagi sans détour au lendemain de son vote par le Parlement portugais, confiant lors d’une audience : « Je suis très triste, car dans le pays où est apparue la Vierge a été promulguée une loi pour tuer, un pas de plus dans la longue liste des pays avec euthanasie ». 

 

Donner de l’espérance à la jeunesse

       Devant les autorités du pays et le corps diplomatique, le pape s’est aussi attristé de la chute de la natalité en Europe. « Le progrès semble être une question de développement technique et de confort des individus, alors que l’avenir exige de contrer la dénatalité et le déclin de l’envie de vivre », a-t-il lancé, plaidant pour une « bonne politique » capable d’être « génératrice d’espérance ». 

 

     De l’espérance, il en a été question dans les propos du pape, qui a salué une jeunesse venue à Lisbonne cultivant « les désirs de l’unité, de la paix et de la fraternité ». Aux responsables politiques, il a demandé de mener le chantier de « l’avenir ». Aujourd’hui, les jeunes sont confrontés à de nombreux défis que le pape a énumérés  : « le manque de travail, les rythmes effrénés dans lesquels ils sont plongés, l’augmentation du coût de la vie, la difficulté à trouver un logement et, plus préoccupant encore, la peur de former une famille et de mettre des enfants au monde ». 

 

     Un autre défi que l’évêque de Rome a mis en avant est celui de l’environnement. L’auteur de l’encyclique Laudato Si a souligné que le Portugal et l’Europe faisaient des « efforts exemplaires pour la protection de la création ». Mais, a-t-il ajouté, « le problème mondial reste extrêmement sérieux : les océans sont surchauffés et, de leurs fonds, remonte à la surface la laideur avec laquelle nous avons pollué la maison commune ». 

 

     Enfin, le dernier « chantier d’espérance » proposé par le pape fut celui de la « fraternité », thème clé du pontificat de François. Il a loué le « sens du voisinage et la solidarité » très présents au Portugal, « ville océan ». Un peu plus tôt, il avait rappelé l’importance de « penser les frontières comme des zones de contact, non comme des frontières qui séparent ». 

 

La suite du programme du pape

    

    Pour son premier discours au Portugal, le seul qu’il devait prononcer en italien, le pape François a recueilli des applaudissements nourris de l’assemblée. Cet après-midi, le pape s’entretiendra avec le président de l’assemblée de la République – le Parlement portugais –, Augusto Ernesto dos Santos Silva, puis avec le Premier ministre Antonio Costa à la nonciature apostolique.

 

     La journée se conclura par la prière des vêpres à 17h30 (heure de Lisbonne) au monastère des Hiéronymites avec les évêques, les prêtres, les consacrés, les diacres, les séminaristes et les personnes engagées dans la pastorale du pays. Dans ce monument de la Renaissance classé au patrimoine de l’Unesco, distant de quelque 7 kilomètres de la nonciature apostolique, le pape prononcera une homélie.

  Agence I.Media

 

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