Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 08:20

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

         En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis :celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

        Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

                                                                           – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Homélie du 3 mai 2020 : « Moi je suis la porte des brebis »

 

« Que tout le monde le sache donc avec certitude, Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus qui a été crucifié! »

      Cette parole de Pierre du livre des actes des apôtres à la pentecôte, que nous fêterons bientôt, ouvre la liturgie de la parole de ce dimanche en soulignant la gloire et l’honneur de la divinité du fils, consubstantiel du père avant tous les siècles, incarné, ayant souffert le crucifiement, ressuscité, sa chair ayant été glorifiée.

      Et voilà donc que la mort, le péché, la trahison fondent comme neige au soleil devant la présence du seigneur ressuscité rendant visite à ses disciples, puis celle de l’Esprit qui descendra sur eux à la pentecôte.

     En voyant ce chemin parcouru par Pierre, nous devinons celui que chacun de nous doit faire pour s’ajuster à cette révélation progressive du Dieu trinitaire dans le monde et en chacun de nous.

     Et voici que le psaume 22 nous permet de nous approcher tout près du Seigneur, et j’aime à relier ce psaume à Jésus, le Bon Pasteur.

      Ce psaume est le programme de Jésus pour nous : vous ne manquerez de rien, vous aurez le vrai repos, vous revivrez, ne craindrez aucun mal, grâce et bonheur vous accompagneront, dans ma maison la table sera préparée, la coupe débordante.

       Le plus important, ne craignez aucun mal car je suis avec vous !Ce n’est pas cependant un programme politique populiste pour un monde sans Dieu. Si nous écoutons à nouveau l’apôtre Pierre dans sa première lettre, il nous indique la façon dont nous pouvons quitter notre errance pour retourner vers notre berger, le gardien de nos âmes.

« Par ses blessures nous sommes guéris », le salut vient donc de Jésus. « Il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice, il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. »

      Voilà donc un berger qui nous demande d’être ses brebis, mais en quelque sorte en devenant aussi de bons bergers à notre tour, en écoutant la volonté de Dieu pour nos vies, en acceptant notre part de croix et de souffrances, ce qui nous rapproche de fait beaucoup du monde réel actuel.

     Quelle est la volonté de Dieu pour le monde par exemple dans cette crise sanitaire, économique, écologique, spirituelle. Le monde est-il capable d’accepter une forme de décroissance pour favoriser notre fraternité ?

Sommes-nous capable de voir la souffrance du plus pauvre, du plus souffrant que nous ?

Gardons-nous la joie et l’espérance au milieu de cette épreuve ?

Gardons-nous le cap de la prière et de nos engagements envers l’autre ?

Écoutons à présent Jésus Christ : « Je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Qui pourrait témoigner de l’inverse !

Créateur de tout ce qui existe, incarné il n’a fait que du bien, guérissant les malades, délivrant les possédés, révélant Dieu.

      Il a donné sa vie pour notre salut sans ménager sa peine, acceptant toutes les souffrances. Il institue l’Église. L’Église en effet est le bercail dont le Christ est l’entrée unique et nécessaire. Elle est aussi le troupeau dont Dieu a proclamé lui-même à l’avance qu’il serait le pasteur et dont les brebis, quoiqu’elles aient à leur tête des pasteurs humains, sont cependant continuellement conduites et nourries par le christ lui-même, bon pasteur et prince des pasteurs, qui a donné sa vie pour ses brebis.

      Prenons du temps pour accepter toutes ces grâces, prenons un temps pour remercier Dieu de toutes ces grâces. « Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

       Notre sauvegarde quotidienne est donc de rester dans cet enclos, bien gardé par le seigneur, et de nous éloigner des voleurs, bande organisée du crime.Notre prière pour cette période pourra s’attarder vers notre Église désorganisée par la crise sanitaire.

       Il serait souhaitable de mettre en sourdine les critiques, de prier en écoutant la parole, de servir nos plus pauvres. Et aussi de se laisser mener vers les eaux tranquilles avec Jésus, après tout la période s’y prête aussi.

 

                                                                    Jean-Claude Vergne, futur diacre permanent

 

Partager cet article
Repost0

commentaires