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25 décembre 2020 5 25 /12 /décembre /2020 22:02

 

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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 08:24

 

Le Seigneur vient…

 

 

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 20:37

 

 

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4 juin 2020 4 04 /06 /juin /2020 09:49

 

Dieu est amour

 

       Nous célébrons en ce dimanche la solennité de la Très Sainte Trinité. Cette fête nous invite à contempler et à adorer la vie divine du Père, du Fils et du Saint Esprit. Les textes bibliques de ce dimanche nous parlent de l’amour qui est en Dieu, un amour qui dépasse tout ce que nous pouvons imaginer.

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30 mai 2020 6 30 /05 /mai /2020 13:20

 

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15 mai 2020 5 15 /05 /mai /2020 12:22

Chaque semaine, la Paroisse St Joseph demande aux diacres d’assurer une prédication écrite pour votre nourriture spirituelle. Voici celle de Hervé diacre de la Paroisse Saint Joseph de Villeneuve.

 

6ème dimanche de Pâques

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

        En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si vous m’aimez, vous garderez mes commandements. Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité, lui que le monde ne peut recevoir, car il ne le voit pas et ne le connaît pas ; vous, vous le connaissez, car il demeure auprès de vous, et il sera en vous. Je ne vous laisserai pas orphelins, je reviens vers vous. D’ici peu de temps, le monde ne me verra plus, mais vous, vous me verrez vivant, et vous vivrez aussi. En ce jour-là, vous reconnaîtrez que je suis en mon Père, que vous êtes en moi, et moi en vous. Celui qui reçoit mes commandements et les garde, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi, je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. »

 

Acclamons la Parole de Dieu.

 

PRÉPARONS LA VENUE DE L'ESPRIT-SAINT

Homélie du diacre Hervé

 

      " Moi, je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : l’Esprit de vérité,"

     "Les Samaritains étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Alors Pierre et Jean leur imposèrent les mains, et ils reçurent l’Esprit-Saint."

     L'Esprit-Saint secoue - de son grand souffle de vent et de feu - les habitudes, les dogmatismes, les routines et peut-être même nos prières !

     Il donne corps, réalité, consistance aux mots, aux idées, aux rites, aux formules mais aussi à nos relations, à notre communauté paroissiale.

 

Par exemple.

Jésus nous dit que Dieu, son Père, est notre Père. Nous disons souvent "le notre Père"... Que l'Esprit-Saint crie dans nos cœurs "abba" Père.

Qu'il transforme notre relation au Père en la rendant plus confiante, plus fidèle, plus juste aussi, ni papa gâteau ni justicier.

 

Jésus.

 

     L'Esprit-Saint nous fait voir le visage, le regard, le corps de Jésus avec même les marques de sa passion. Il remplace en mieux le contact physique et matériel qu'exigeait Thomas et nous fait dire "Mon Seigneur et mon Dieu" en recevant le pain dont il a fait (une deuxième fois, après Marie) le corps et le sang.

      L'Esprit-Saint revient à chaque messe former le corps du Christ : Le prêtre dit, dans l'épiclèse qui précède la consécration : " Sanctifie les offrandes que nous apportons par ton Esprit-pour qu'elles deviennent le corps et le sang de ton Fils, Jésus Christ, notre Seigneur" (prière eucharistique lll)

    L'Esprit-Saint transforme aussi notre assemblée dominicale en un Corps, le corps du Christ (épiclèse qui suit la consécration "quand nous serons nourris de son corps et de son sang et remplis de l'Esprit-Saint, accorde-nous d'être un seul corps et un seul Esprit dans le Christ.)

     L'Esprit-Saint nous donne aussi la juste observation de la Loi et des préceptes de la morale. Sans lui, on tombe dans le légalisme, le perfectionnisme et on s'impose à soi et aux autres des règles et des dévotions trop humaines. Scribes, pharisiens et docteurs de la Loi sont encore là aujourd'hui pour rappeler des lois et accuser des péchés mortels. Ils remplacent l'amour et la miséricorde par la menace du châtiment alors que l'Esprit-Saint demande une réponse de joie, de paix et de don de soi. "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu... et ton prochain comme toi-même." Voilà la seule, la vraie Loi - elle vaut plus que tous les sacrifices."Accueillir ce que chaque jour nous apporte, préférer l'obéissance - y compris pour les épreuves - devient dans l'Esprit-Saint la joie de faire la volonté divine, le plaisir de Dieu comme dirait Sainte Jeanne de France.

     Enfin l'Esprit-Saint nous indique les bons chemins de l'évangélisation. A l'écoute de l'Esprit qui parle en nous et éclaire nos projets, il fera de la paroisse une paroisse missionnaire où chacun prendra sa part : aucun membre de notre communauté n'est secondaire dans la mission, celui qui a le don du service doit servir, celui qui a le don de prier prie ... celui qui a le don de critiquer critique (paisiblement svp), celui qui a la main verte pour le jardin de Dieu, qu'il sème...

     Parler, agir, vivre chaque jour dans le souci d'amener ceux qui sont loin de Dieu vers l'Espérance que donne la Foi en la Résurrection, vers une invitation offerte par un Dieu d'amour à entrer un jour dans sa joie divine.

Voilà déjà bien des aspects de l'action recréatrice de l'Esprit-Saint.

Marie en a fait l'expérience sans limites : par l'Esprit-Saint elle forme le corps du Christ dans son corps maternel ; par l'Esprit-Saint, elle forme aujourd'hui le corps de Christ, l'Église, dans son cœur maternel.

 

Ô Seigneur, envoie Ton Esprit qui renouvelle la face la terre.

 

 

 

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9 mai 2020 6 09 /05 /mai /2020 19:28
9 MAI 2020 - BILLET DE Mgr PODVIN : " APPELÉS PAR L'AMOUR À LE SUIVRE "
Monseigneur Bernard PODVIN est né à Villeneuve sur Lot. Il fut, par ailleurs, porte-parole de la Conférence des Évêques de France (CEF) de 2009 à 2014; il fait partie aujourd’hui du diocèse de Lille.

 

Mise en ligne 09/05/2020

 

 

     Nous étions en pleine rentrée scolaire, professionnelle et pastorale 2012. La mondialisation semblait le critère  inéluctable de toute réflexion et de toute action. Nous passions nos vies à courir, sans toujours savoir pourquoi courir, qui et quoi rattraper. Le low-cost imposait de nous tasser comme sardines dans métros, trains et avions. Tout était à l’aune d’une promiscuité souhaitée ou subie. Les  gens se faisaient la bise, et s’entassaient  dans les habitacles, les stades, les festivals.

 

     Un livre venait de décrocher les prix Fnac et Fémina. « Peste et choléra » de Patrick Deville. Roman biographique relatant le combat d’Alexandre Yersin, découvreur en 1894 du bacille de la peste. Remarquablement écrit. N’ayant pas échappé à la sagacité de mon confrère d’école Bernard Lehut. Plume si profonde et si fine. Mais, nous courions… La peste et le choléra étaient un sujet désuet et pathétique pour fresque historique et littéraire. Tellement absent de nos écrans radars. « Des événements qu’on croyait oubliés sous la poussière des siècles agissent d’un coup sur le présent et bouleversent l’avenir » avertissait Deville.

     Son écriture relata la peste, « hécatombe qu’aucune guerre n’avait encore jamais causée, rapportée à la démographie ». Le combat de Pasteur et Yersin était ainsi croqué : « On déroule souvent l’histoire des sciences comme un boulevard qui mènerait droit de l’ignorance à la vérité. Mais c’est faux. C’est un lacis de voies sans issues où la pensée se fourvoie et s’empêtre. » Avant que jaillisse la découverte salvatrice du bacille et sa reconnaissance, Deville décrivait « toute la compilation » des tentatives faites d’échecs et de joies. Une expression de Deville avait été si peu surlignée et likée par les lecteurs ou réseaux : « L’ampleur du fléau est métaphysique ».

 

     Mais, nous courions… « La vie des peuples comme celle des hommes n’est pas chronologique. Ils passent du demi sommeil où ils se voient fougueux, s’attristant de se découvrir tout autres à leur réveil ». Nous courions et ne pouvions comprendre ces mots si étranges, pourtant déjà si prophétiques.

 

Oh, certes nous nous garderons de confondre peste et Covid.

 

     Oh, certes nous n’irons pas tirer des fils anachroniques et sentencieux d’un prix littéraire pour sermonner notre aujourd’hui. « Le croyant, conseille le Pape François ne doit pas regarder le monde de l’extérieur, mais de l’intérieur ». Nous sommes tous tellement petits devant ce que le Covid a généré en quelques semaines comme défis planétaires et locaux.

 

     Patrick Deville pourtant, nous laisse deux pépites pour déconfiner. Pépites que la spiritualité du Pape, non seulement ne saurait démentir, mais viendra étayer. La progressivité que requiert la prudence sanitaire du déconfinement ressemble aux lacis dont parlait si bien Deville. Les lacis de l’humble retour vers les autres. Les chemins de traverse qu’on emprunte pour ré-apprivoiser ce qui peut tisser un autre vivre ensemble. Les lacis d’un apprentissage laborieux qui décevra certains jours, irritera souvent notre impatience, éveillera de temps en temps des idées neuves ou comblera la joie de nous retrouver. Les lacis qui nous rendent si interdépendants les uns des autres.

 

     Ma nièce, vivant en Italie, m’écrit l’humilité des lacis : « Après un confinement si strict il y a peu, nous sommes si heureux de pouvoir reprendre un semblant de normalité ». Souvenons-nous de ce retour vers « le monde d’après » par les lacis de ce que nous ne savons pas encore. N’ayons pas l’arrogance de déconfiner par l’autoroute des certitudes toutes faites et les empressements fracassants. Nous irions nous jeter tout droit sur la glissière de l’orgueil et du fatal. Les lacis de la fraternité qui cherche tant qu’elle n’a pas trouvé, ont cette ingratitude qui construit le vrai et le durable.

 

     Seconde pépite de Deville : l’ampleur métaphysique ! Recueillons-la précieusement. Si nous saccageons cette intuition, nous nous ferons terriblement mal. Plus mal encore que dans le monde d’avant. La crise du Covid est en effet de cette amplitude. Comprenons-nous bien : les intendants du déconfinement ont cent mille chats à fouetter. Leur tâche est à la fois subtile et titanesque. L’urgence est faite de précautions sanitaires, pragmatiques, organisationnelles. Nul ne démentira ce défi considérable. Nul n’enviera occuper ces postes de gouvernance vitaux et exposés. Un déconfinement se décline et se conçoit dans une méthodologie qui doit se respecter en vue du bien commun. Hommage soit rendu à ces artisans du détail qui protège et qui sauve. Hommage soit rendu à celles et ceux qui se coltinent le concret de concret dans ces labyrinthes fastidieux.  Mais au-delà de ces repères et directives, au-delà de ces semaines probatoires du déconfinement, ne pourra être enterrée et éludée l’ampleur métaphysique de ce que nous vivons. Sinon, nous régresserons lamentablement vers le « monde d’avant-hier » empiré par l’amertume épuisée des illusions du « monde d’après ». Ampleur métaphysique ! Sinon nous verserons à nouveau dans les querelles partisanes et idéologiques n’écharpant que notre ego.

 

     Allons plus loin. Relions les deux intuitions. Pas de lacis sans l’ampleur métaphysique.
Pas d‘ampleur métaphysique sans l’abnégation des lacis. Ainsi se réconcilieront  en nous le respect du prochain et une vision de l’avenir qui ne soit pas technocratique. Ainsi se tisseront davantage ce que l’avant Covid avait « détissé »: l’attention à la personne et l’inhumaine globalisation. Si nous avons retenu quelque chose de la crise, ce sera de considérer  le frère malade, âgé, soignant, caissier, pompier, éboueur, dans un  « autrement », gravant  en nos cœurs leur indépassable valeur transcendantale. Pour ceux qui sont habités par la foi : Dieu en l’homme et l’homme en Dieu.

 

Permettez  ces quelques « cailloux blancs » accompagnant le déconfinement. Ils n’osent se substituer aux multiples repères de distanciation collés sur toutes les vitres et sols de nos espaces publics. Ils sont là sans prétention. Pour emprunter les lacis d’une  fraternité plus intense.

 

1) Premièrement, gardons-nous de confondre le conjoncturel et le structurel. Les économistes prédisent : la reprise va se faire, car nous n’étions pas en crise structurelle. Nous avions simplement arrêté la machine. En soi leur argument est fondé et n’est pas sans noblesse. Un moteur temporairement  à l’arrêt peut été réactivé. Une économie active est salvatrice de vies dès lors qu’elle permet aussi de nourrir et de protéger. Il faut pouvoir mettre dans la marmite plus que le bois la chauffant en vain par le dessous.  Nul ne niera donc à quel point « reprendre » est essentiel. Attention cependant à ce que tout ne se focalise pas sur la course effrénée  aux points de  PIB pour eux-mêmes. Attention à la fragile  employabilité de beaucoup et la précarité d’un si grand nombre. Attention à ne pas absolutiser à nouveau l’image de l’humain dans sa performance productiviste. Le deuil de ce qui n’a pu être produit  durant l’épreuve du confinement, doit enseigner à l’homme ce qu’est la valeur effective du travail.

 

2) N’ayons pas honte d’avoir parfois peur de déconfiner. Mais assumons ces peurs ensemble. Churchill notait que la grandeur de l’homme est de comprendre qu’il marche entre deux précipices. Celui de l’excessive prudence et celui de l’excessive audace. Ayons conscience de  cette ligne de crête. Là est notre défi et notre grandeur d’après Covid. Certaines peurs sont légitimes. D’autres deviennent  mauvaises conseillères. Certaines audaces sont irresponsables. D’autres sont créatrices de vie. Il n’est pas anodin que les Frangines cartonnent par leur chant : « Ensemble ». Merci à elles de mettre sur nos lèvres un si simple phrasé qui peut se fredonner seul pour tous, et tous unis à chacun. Au-delà de leur dimension psychologique, nos peurs ont aussi à s’offrir spirituellement. Elisabeth de la Trinité ouvre  cette voie toute humble : « Sois là, mon Jésus, soutiens moi. Façonne mon cœur pour qu’il puisse être ta demeure. Tu me montres les épines que je rencontrerai. Nous les traverserons ensemble. À ta suite, avec toi, je serai forte ».  Les peurs ne se surmontent donc pas sans être une pâque. Un être avec Celui de qui tout se reçoit. Un être ensemble, émetteur et réceptif  de la lutte partagée.

 

) Regardons l’enfant ouvrir aux générations le chemin du déconfinement. Cette  symbolique est belle !  Au-delà des débats sanitaires quant à jauger si l’enfant est plus ou moins immunisé ou  vulnérable au Covid, (débats que notre incompétence est incapable de trancher), écoutons l’enfant qui sait déjà tant de choses !  Ayons l’humilité d’être introduits par lui, à ce monde d’après. Ne gâchons pas à l’enfant sa nécessaire socialisation quand les centres sociaux du Nord nous alertent, par exemple, sur un décrochage scolaire de 20% suite au Covid. N’ayons ni l’inconscience d’envoyer les enfants aux dangers qu’adultes nous n’oserions affronter,  ni l’indécence de surprotéger l’enfance de nos propres  peurs d’adultes infantilisants. Entendons le Pape dans son encyclique Laudato Si pour une intégrale écologie : « Quel genre de monde voulons-nous laisser aux enfants qui grandissent ?
Cette question ne concerne pas que l’environnement. On ne peut la poser de manière fragmentaire. Elle interroge l’orientation générale de la vie, son sens et ses valeurs. Pour quoi passons-nous en ce monde ? Pour quoi venons-nous à cette vie ? Pour quoi travaillons nous et luttons nous ? Il ne suffit plus de dire que nous devons nous préoccuper des générations futures. Il nous est nécessaire de réaliser ce qui est en jeu. Notre propre dignité ». Merci à tous ceux qui, dans l’acte éducatif le plus quotidien,  donnent  incarnation à cet enjeu dans ces semaines  peu ordinaires.

 

4) Ne laissons pas le Covid régenter notre esprit et notre âme. Évidemment, ce virus est loin d’être médicalement vaincu et rien de la lutte ne doit nous indifférer ou nous démobiliser. Nous avons également  conscience que les chercheurs découvrent quasiment tous les jours des champs nouveaux de cette redoutable infection. Elle n’a pas fini de nuire et de muter. Mais il n’est pas contradictoire de plaider que nous décentrions nos affects de ce sujet. On peut être pleinement d’une cause et apprendre à resituer cette cause dans un ensemble plus vaste. Il y a ici une lutte mentale et spirituelle à livrer. Tout objet de fascination est à la fois attractif et révulsif. Nous avons le Covid en horreur mais nous ne pensons qu’à lui. La vraie force consiste à ne rien lui concéder sans en faire le cœur de tout. Au-delà de sa dimension purement virale, l’enjeu est celui d’une maîtrise par l’homme de lui-même. Il serait plus « viral » encore d’avoir le cœur prisonnier de la représentation mentale d’une infection. D’immenses questions sont en effet en attente : environnementales, bioéthiques, sécuritaires, éducatives, sociales, pastorales. Leur énumération impressionne. Le Covid, certes détermine désormais notre manière d’appréhender le monde, mais ne doit pas devenir prisme exclusif de sa lecture. Merci aux accompagnateurs psychologiques et spirituels qui aident à construire un « vivre avec le Covid » et non un « ne songer qu’au Covid ».

 

5) Notre mission est d’être une Eglise présente dans le combat de ces tranchées inédites,  comme ellele fut en d’autres temps. J’ai bien conscience que l’image de la première guerre mondiale se virtualise très vite, dès lors que la guerre contre le Covid n’est pas une guerre classique. Il faut pourtant se garder de désincarner le propos. Quand le Covid attaque quelqu’un, plus rien n’est virtuel. Ce n’est pas faire du lyrisme suranné  que d’entendre les corps abîmés par le Covid. Les récits de ceux qui reviennent guéris de réanimation en disent long.  Il faut  remercier tous les acteurs d’Eglise qui incarnent, depuis le début du confinement,  la proximité immédiate aux gens affectés à un titre ou un autre par l’épreuve du Covid. Oui, merci à eux pour ces visites, ces accompagnements, ces célébrations, ces soutiens divers, cette communion des saints. Chacun sait bien que ce n’est pas parce que l’on déconfine que le combat s’interrompt. Ce n’est pas parce que nous ne sommes pas charnellement dans des tranchées, que le compagnonnage, auquel le Christ appelle  avec l’humain est moins tangible. Je pense par exemple à notre frère prêtre ambulancier, aux chers diacres soignants, aux laïcs visiteurs d’hôpitaux et de prisons, aux consacrés et  éducateurs, aux écoutants, aux équipes du deuil, aux curés et catéchistes, aux équipes d’animation pastorale, aux mouvements et services, et à tant d’autres dont Edith Stein dit si bien : « Aucun livre d’histoire ne fera mention d’eux. Mais quand tout ce qui est caché sera manifesté, nous découvrirons à quelles âmes nous sommes redevables des tournants décisifs de notre vie personnelle ».

 

6) Prenons le temps de discerner ce qui advient de l’homme par ces traversées inattendues. Ici l’on entend la terrible réalité de violences intra familiales ayant crû de trente pour cent durant le confinement. Là, on s’émerveille devant l’ONG « Aviations sans frontières » qui a soulagé les équipes soignantes par transferts aériens en un ciel complètement vide. Tant d’exemples révélant le clair-obscur des comportements horribles comme admirables   en temps de crise. Décryptons le devenir de ces « terriens » dont nous sommes. Le commissaire européen Thierry Breton voit se dessiner une moindre attirance de nos activités vers la globalisation et une montée de nos résiliences locales. Passerions-nous d’un monde trop ouvert à un monde trop clos ? Son argument est intéressant à entendre : un pays plus affecté par le Covid ne démérite pas pour autant de la solidarité européenne surtout s’il investit, par exemple,  beaucoup par ailleurs dans la protection militaire du continent dont tous bénéficient. En ce 9 Mai, jour où ce billet est rédigé, comment ne pas prier pour qu’une voie européenne se retrouve de façon équitable, profonde et  neuve comme résultante de cette épreuve?  Saints et saintes de notre Europe priez pour nous !

 

7) La confiance sera motrice du déconfinement. Pour bien connaitre le méthodique travail de Jérôme Fourquet à l’IFOP, je puis dire que la confiance est à la fois un indicateur plein d’aléas, tout en étant bien plus qu’un indice d’opinion. Elle est  la traduction transversale de ce que nous avons dans le ventre, dans le mental et dans l’esprit. « Seul celui qui a confiance en lui peut entraîner les autres » pensait Horace. La remarque vaut évidemment pour des décideurs envers leurs administrés. Elle vaut surtout pour chacun. Nul n’impulse un mouvement si ne l’anime une confiance en sa propre capacité d’y participer. Le succès d’un déconfinement est donc dans la propagation d’une confiance. L’ennemi viral ne se voit pas. La certitude de sa présence nous révolte d’autant plus que sa nocivité ne se perçoit que dans sa morbidité.  La confiance aveugle n’a pas davantage de sens. Les médecins n’ont cessé de nous dire : « Restez chez vous. C’est le meilleur remède contre l’invisible qui n’est pas encore vaincu ». Si l’ennemi ne se rend visible que quand il nuit, la confiance, elle, doit être palpable, même si elle n’a pas encore trouvé son fruit. C’est sa force et sa vérité. La confiance encore infime prend visages.

 

On ne peut achever l’étape du confinement  sans cette humilité de ne pas bien savoir encore  où nous allons, mais dans la confiance d’avec qui nous allons. La confiance prend visages au pluriel de ce mot. Ils nous ont quittés et sont nôtres à la fois. Chers disparus que nous n’avons pu étreindre, mais que le Seigneur a accueillis « dans son étreinte », comme disait Grégoire de Nazianze ; Visages guéris qui revenez d’une si lointaine bataille et dont  le sourire vainc progressivement les cernes ; multitude qui ne sait comment elle sera testée… humanité unie dans une mystérieuse destinée.

 

Par cette lettre hebdomadaire, nous voulons  vous remercier de tout cœur de témoigner là où vous vivez,  des initiatives, des informations  et des intentions provenant  de nos diversités diocésaines.
« Je vous conjure, Ô Seigneur, d’accroître mon amour et de le perfectionner » demandait le Curé d’Ars. Que le déconfinement fasse grandir ce que le confinement a préparé.

 

A samedi.

 

Mgr Bernard Podvin
Missionnaire de la Miséricorde

 

 

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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 20:30

Chaque semaine, la Paroisse St Joseph demande aux diacres d’assurer une       prédication écrite pour votre nourriture spirituelle.

Voici celle de Roland Tognet, diacre de la Paroisse St Robert des Rives du Lot.

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

      En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Que votre cœur ne soit pas bouleversé: vous croyez en Dieu, croyez aussi en moi. Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures ; sinon, vous aurais-je dit : ‘Je pars vous préparer une place’ ? Quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi, afin que là où je suis, vous soyez, vous aussi. Pour aller où je vais,

vous savez le chemin. » Thomas lui dit : «Seigneur, nous ne savons pas où tu vas. Comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : ‘Montre-nous le Père’ ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres.

     Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père »

                                                                                            – Acclamons la Parole de Dieu.

 

HOMÉLIE DU DIMANCHE 10 MAI 2020

 

       Bien aimés du Père, le premier texte, tiré des actes des apôtres, en ce ­cinquième dimanche de Pâques, est la référence historique de l’institution des ­premiers ­diacres.

Ainsi le service aux tables était leur emploi majeur. Toutefois, ils ont été ­établis dans cette charge parce qu’ils étaient remplis de l’Esprit Saint et de Sagesse.

Aujourd’hui encore, le diacre qui approche les tables de l’Eucharistie, de la ­Parole et de la Charité doit être rempli d’Esprit Saint et de sagesse sinon sa mission ne possède pas l’envergure spirituelle que lui confère son évêque. Les apôtres on fait plus que régler un problème pratique en s’adjoignant des collaborateurs diacres. Comme les Apôtres, les Sept feront « les œuvres » de Jésus. Rappelons-nous le martyre d’Étienne qui a vu Jésus debout à la droite de Dieu, avant de mourir lapidé sous les yeux de Paul. Il était bien rempli de l’Esprit Saint, il a témoigné de sa foi jusqu’à la mort. Désormais, nous le savons avec certitude, c’est bien Dieu et non le hasard qui choisit les hommes et les femmes œuvrant et servant sa gloire.

      Vous aussi frères et sœurs « vous êtes des choisis », un sacerdoce royal, une ­ nation sainte, un ­peuple destiné au salut pour que vous annonciez les merveilles de ­Celui qui vous a appelés des ténèbres à son ­admirable lumière » (Pierre 2.8,9). Alors ne soyez pas bouleversés car si vous croyez en Dieu, en Jésus, vous n’êtes pas sauvables mais bien sauvés par pure grâce sous l’action du Saint Esprit qui vous révèle toute chose.

S’il existe plusieurs demeures dans la maison du Père pouvant ainsi accueillir ­beaucoup d’âmes, il y a par contre un seul et unique chemin pour y accéder. Le Christ ­lui-même est le Chemin par lequel tout homme, oui tout homme, devra passer, c’est l’ultime voie.

La Passion et la Croix sont le prix payé par Notre Seigneur pour permettre à l’humanité rachetée, d’accéder à l’éternité en Dieu. Déjà nous pouvons goûter à la connaissance de Dieu Père en nous approchant de Dieu Fils et en nous laissant transformer par Dieu Esprit Saint, durant notre pèlerinage terrestre.

      Si comme Thomas nous avons des questions qui nous déroutent, si comme Thomas nous doutons de Jésus vivant et ressuscité, le Seigneur relève notre foi défaillante, sa réponse se trouve dans les évangiles ; « Je suis le Chemin la Vérité et la Vie » ou encore « Avance ton doigt ici et vois mes mains, avance ta main et mets la dans mon côté », « Cesse d’être incrédule, sois croyant », des évidences qui défient et contrarient l’homme. La foi est un chemin de confiance on y rencontre la vérité de l’amour qui nous ­dévoile la vraie vie en Dieu. Nous entrons désormais dans le domaine de l’esprit où la mort n’a plus de place.

       La lumière de la Divine Volonté effuse la ténèbre de l’humaine volonté en distillant en son âme la vie éternelle. Amen

                                                                                                          Roland TOGNET

 

 

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8 mai 2020 5 08 /05 /mai /2020 19:46
Comme Lui
 
R/ Comme lui, savoir dresser la table
Comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour
Et servir par amour
Comme lui
 
Offrir le pain de sa Parole
Aux gens qui ont faim de bonheur
Être pour eux des signes du Royaume
Au milieu de notre monde
 
R/ Comme lui, savoir dresser la table
Comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour
Et servir par amour
Comme lui
 
Offrir le pain de sa présence
Aux gens qui ont faim d'être aimés
Être pour eux des signes d'espérance
Au milieu de notre monde
 
R/ Comme lui, savoir dresser la table
Comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour
Et servir par amour
Comme lui
 
Offrir le pain de sa promesse
Aux gens qui ont faim d'avenir
Être pour eux des signes de tendresse
Au milieu de notre monde.
 
R/ Comme lui, savoir dresser la table
Comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour
Et servir par amour
Comme lui
 

Source : Musixmatch

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1 mai 2020 5 01 /05 /mai /2020 08:20

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

 

         En ce temps-là, Jésus déclara : « Amen, amen, je vous le dis :celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le pasteur, le berger des brebis. Le portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent sa voix. Jamais elles ne suivront un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas la voix des étrangers. »

        Jésus employa cette image pour s’adresser aux pharisiens, mais eux ne comprirent pas de quoi il leur parlait. C’est pourquoi Jésus reprit la parole : « Amen, amen, je vous le dis : Moi, je suis la porte des brebis. Tous ceux qui sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne les ont pas écoutés. Moi, je suis la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

                                                                           – Acclamons la Parole de Dieu.

 

Homélie du 3 mai 2020 : « Moi je suis la porte des brebis »

 

« Que tout le monde le sache donc avec certitude, Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus qui a été crucifié! »

      Cette parole de Pierre du livre des actes des apôtres à la pentecôte, que nous fêterons bientôt, ouvre la liturgie de la parole de ce dimanche en soulignant la gloire et l’honneur de la divinité du fils, consubstantiel du père avant tous les siècles, incarné, ayant souffert le crucifiement, ressuscité, sa chair ayant été glorifiée.

      Et voilà donc que la mort, le péché, la trahison fondent comme neige au soleil devant la présence du seigneur ressuscité rendant visite à ses disciples, puis celle de l’Esprit qui descendra sur eux à la pentecôte.

     En voyant ce chemin parcouru par Pierre, nous devinons celui que chacun de nous doit faire pour s’ajuster à cette révélation progressive du Dieu trinitaire dans le monde et en chacun de nous.

     Et voici que le psaume 22 nous permet de nous approcher tout près du Seigneur, et j’aime à relier ce psaume à Jésus, le Bon Pasteur.

      Ce psaume est le programme de Jésus pour nous : vous ne manquerez de rien, vous aurez le vrai repos, vous revivrez, ne craindrez aucun mal, grâce et bonheur vous accompagneront, dans ma maison la table sera préparée, la coupe débordante.

       Le plus important, ne craignez aucun mal car je suis avec vous !Ce n’est pas cependant un programme politique populiste pour un monde sans Dieu. Si nous écoutons à nouveau l’apôtre Pierre dans sa première lettre, il nous indique la façon dont nous pouvons quitter notre errance pour retourner vers notre berger, le gardien de nos âmes.

« Par ses blessures nous sommes guéris », le salut vient donc de Jésus. « Il s’abandonnait à Celui qui juge avec justice, il vous a laissé un modèle afin que vous suiviez ses traces. »

      Voilà donc un berger qui nous demande d’être ses brebis, mais en quelque sorte en devenant aussi de bons bergers à notre tour, en écoutant la volonté de Dieu pour nos vies, en acceptant notre part de croix et de souffrances, ce qui nous rapproche de fait beaucoup du monde réel actuel.

     Quelle est la volonté de Dieu pour le monde par exemple dans cette crise sanitaire, économique, écologique, spirituelle. Le monde est-il capable d’accepter une forme de décroissance pour favoriser notre fraternité ?

Sommes-nous capable de voir la souffrance du plus pauvre, du plus souffrant que nous ?

Gardons-nous la joie et l’espérance au milieu de cette épreuve ?

Gardons-nous le cap de la prière et de nos engagements envers l’autre ?

Écoutons à présent Jésus Christ : « Je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

Qui pourrait témoigner de l’inverse !

Créateur de tout ce qui existe, incarné il n’a fait que du bien, guérissant les malades, délivrant les possédés, révélant Dieu.

      Il a donné sa vie pour notre salut sans ménager sa peine, acceptant toutes les souffrances. Il institue l’Église. L’Église en effet est le bercail dont le Christ est l’entrée unique et nécessaire. Elle est aussi le troupeau dont Dieu a proclamé lui-même à l’avance qu’il serait le pasteur et dont les brebis, quoiqu’elles aient à leur tête des pasteurs humains, sont cependant continuellement conduites et nourries par le christ lui-même, bon pasteur et prince des pasteurs, qui a donné sa vie pour ses brebis.

      Prenons du temps pour accepter toutes ces grâces, prenons un temps pour remercier Dieu de toutes ces grâces. « Le voleur ne vient que pour voler, égorger, faire périr. Moi je suis venu pour que les brebis aient la vie, la vie en abondance. »

       Notre sauvegarde quotidienne est donc de rester dans cet enclos, bien gardé par le seigneur, et de nous éloigner des voleurs, bande organisée du crime.Notre prière pour cette période pourra s’attarder vers notre Église désorganisée par la crise sanitaire.

       Il serait souhaitable de mettre en sourdine les critiques, de prier en écoutant la parole, de servir nos plus pauvres. Et aussi de se laisser mener vers les eaux tranquilles avec Jésus, après tout la période s’y prête aussi.

 

                                                                    Jean-Claude Vergne, futur diacre permanent

 

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