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12 mars 2024 2 12 /03 /mars /2024 21:12

 

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5 mars 2024 2 05 /03 /mars /2024 09:35

Aux Églises de France et à leurs dirigeants.

Le 21 février 2024


     Les deux organisations soussignées appellent vivement l’ensemble des Églises de France, au nom de l’Évangile que nous professons tous, à répondre rapidement aux cris de nos frères et sœurs de Palestine et d’Israël qui se sentent oubliés et qui sont dans une grande souffrance, pour leur dire qu’elles ont entendu leurs appels, qu’elles partagent leurs souffrances, et qu’elles s’engagent à faire tout ce qu’elles peuvent pour que la paix dans la justice revienne au plus vite pour tous les habitants de cette terre, et pour que cette paix puisse durer.


Nous les appelons à s’adresser, individuellement et conjointement et en y invitant aussi leurs
fidèles, aux autorités compétentes pour leur demander de tout faire pour :

.

- qu’intervienne sans plus tarder un cessez-le-feu immédiat et durable.
- que l’aide humanitaire, indispensable, puisse entrer à Gaza.
- qu’il soit mis fin à toute violence, aussi en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.
- que les mesures conservatoires énoncées par la Cour Internationale de Justice soient
   appliquées afin de prévenir tout acte de génocide.
- qu’une aide rapide à la reconstruction soit mise en route.

.

Car nous ne voulons pas oublier ces paroles du Christ : « Chaque fois que vous l’avez fait à
l’un de ces plus petits, qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait ! », et « Chaque
fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces plus petits, à moi non plus vous ne l’avez pas
fait » (Matthieu 25, 40 et 45).


     Nous tenons également à envoyer, par ce même message, un signe de solidarité et de
fraternité à tous les citoyens palestiniens et israéliens touchés et meurtris dans leur chair par
les évènements tragiques qui, hélas, se poursuivent, et l’assurance que nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour que la paix soit rétablie au plus vite, dans le respect de la vie et de la dignité humaine de chaque habitant de cette terre.


Enfin, nous souhaitons fortement que toutes les personnes qui ont injustement été privées de leur liberté puissent la retrouver dans les plus brefs délais, et que tous ceux qui peuvent agir
en conséquence le fassent au plus vite.


Signataires :


Pour les Amis de Sabeel France

Ernest Reichert, président
amisdesabeel@gmail.com

 

                            


Pour Chrétiens de la Méditerranée       

Marilyn Pacouret, présidente
chretiensdelamediterranee@gmail.com

 


 

 

 

Autres signataires : Envoyez un mail à l’adresse appelauxeglises@yahoo.com en écrivant
par exemple « Je soutiens l’Appel du 21 février 2024 aux Églises de France et à leurs
dirigeants » et en indiquant clairement vos NOM, Prénom, lieu de vie, et la paroisse ou
l’association dont vous êtes membre. Merci.

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19 février 2024 1 19 /02 /février /2024 20:35

 

La Pastorale du Tourisme et des Loisirs propose:

 

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4 décembre 2023 1 04 /12 /décembre /2023 21:19

C.R.C.F.

Conférence des Responsables de Culte en France

 

Plaidoyer de la Conférence des responsables de culte en France vers la COP28


                                                                                                        Paris, le 28 novembre 2023


Monsieur le Président,


      Nous, représentants des confessions bouddhiste, juive, catholique, protestante, orthodoxe et musulmane de notre pays, vous interpellons solennellement en vue de la COP28, et plus
largement, sur le profond bouleversement écologique et du vivant provoqué par les activités
humaines. La France doit hisser sa réponse à la hauteur de l’urgence du bouleversement
climatique en cours, au risque d’accélération de la perte de biodiversité et au dépassement des limites planétaires. Notre pays doit s’engager plus résolument encore qu’il ne l’a fait au niveau international.


     « Nous avons ouvert les portes de l’enfer », affirme le secrétaire général des Nations unies. À tout le moins, alors que notre monde s’approche peut-être d’un point de rupture, nous avons la responsabilité de sauvegarder les conditions d’habitabilité de la Terre pour nous et le vivant. Les scientifiques ne cessent d’alerter contre les graves périls qui nous menacent. La température augmente à un rythme inédit, à cause des émissions anthropiques de gaz à effet de serre (GES), d’abord produites par la combustion des énergies fossiles. Le seuil d’augmentation de 1,5 °C fixé par l’Accord de Paris pourrait déjà être atteint dans les six années à venir. Nous sommes dans une situation d’extrême urgence ; avec gravité, nous nous alarmons qu’elle ne soit pas reconnue comme telle. Nous nous inquiétons aussi de la remontée du climato-scepticisme.


      Ensemble, nous lisons la crise climatique, et plus largement la crise écologique et sociale,
non pas d’abord comme un problème technique ou du « faire », mais comme une véritable crise spirituelle et de civilisation, qui vient remettre en cause notre manière d’« être » au monde. Un changement de paradigme est nécessaire, grâce au renouvellement de notre imaginaire, à un discernement éthique collectif et à des décisions politiques radicales et courageuses.


     Pour réussir la transformation écologique, nous appelons à une révolution de la sobriété, qui devra subordonner la recherche de performance à la primauté de la communauté de destin de l’ensemble du vivant, dans un monde accepté comme fini. Dans nos sociétés, les injonctions à la compétition, la confiance aveugle en la technique et l’orientation hédoniste d’une économie de la surabondance empêchent de reconnaître et de valoriser ces autres approches. Changer en profondeur requiert de constater que tout est lié sur Terre et au-delà, et de se convaincre que l’épanouissement de chacune et chacun passe par celui de toutes et tous, selon l’équité et la justice, et que la modération est promesse de nouvelles abondances.

 

     Nous sommes déterminés à nous engager dans ce sens, pour répondre à ce beau défi.
La diversité de nos traditions porte des accents et des convictions propres, qui font la
richesse de notre contribution à une telle transformation. La tradition juive présente la promesse d’une terre à travailler et à préserver. Les femmes et les hommes découvrent un rapport à la terre relevant d’une habitation tendre (Psaume 37, 11). Ces messages consonnent dans le résumé de la Bonne Nouvelle de l’Évangile offert par les Béatitudes : « Bienheureux les doux, ils recevront la terre en héritage » (Matthieu 5, 5), lié à l’amour du prochain et à l’attention aux plus petits (Matthieu 25, 40), entraînant une option préférentielle pour les pauvres que le pape François exprime fortement dans son encyclique Laudato Sí. L’islam, qui présente la beauté de la faune et de la flore (Coran 80, 25-32) ou l’importance de l’eau comme source de toute vie (Coran 21, 30), invite l’être humain à l’humilité et à explorer les multiples possibilités de vivre en harmonie avec l’environnement (Coran 16, 80-81), en méditant aux conséquences d’une exploitation dévoyée du créé (Coran 30, 41). La voie bouddhiste souligne l’interdépendance de toutes choses et, face à l’ignorance et à l’avidité, encourage connaissance et bienveillance pour prendre soin des cinq éléments et « chérir tout le vivant avec un esprit sans limite et une bonté aimante infinie » (Soutra de l’amour universel - Metta Sutta).


      Pour mettre en œuvre une vraie transformation, la COP28 sera un moment politique
important. Nous appelons la France et l’Union européenne (UE) à un sursaut et à un engagement diplomatique renforcé. Car au regard d’études indépendantes, comme le rapport annuel du Haut-Conseil pour le Climat, nous avons de réelles inquiétudes concernant la réussite des politiques climatiques, la capacité des États à respecter leur parole et à engager les transformations nécessaires sans que les citoyens ne désertent le champ politique. L’action doit être drastique et sans délai. En tant que responsables religieux, nous nous engageons à soutenir auprès de tous les décisions fortes et exigeantes qui seraient prises.     

 

     Les points suivants nous paraissent essentiels :


     ◾ Il est vital de sortir à temps des énergies fossiles, en arrêtant immédiatement les   investissements dans les nouveaux projets et en engageant la suppression des soutiens
      étatiques directs et indirects, tout en développant les énergies renouvelables et l’efficacité
      énergétique. Nous appelons la France à jouer un rôle pionnier dans le portage, à travers
      l’UE et en son nom propre, d’un Traité de non-prolifération des combustibles fossiles.


     ◾ En ce sens, et afin de baisser effectivement les émissions de GES de 55  par    rapport à 1990, la France doit choisir démocratiquement un mode de vie  plus  sobre  et intégralement lié à la justice sociale. Ici comme au Sud, les personnes  les plus fragiles   et les plus vulnérables, sont déjà et seront toujours davantage les premières victimes. Il n’y aura pas de transition sans justice.


      ◾ Un financement international pérenne et équitable doit être enfin assuré, pour les actions d’atténuation, d’adaptation et la prise en compte des pertes et dommages, en particulier au bénéfice des pays du Sud. Pour la majorité, ils subissent plus fortement les conséquences d’un phénomène dont ils sont les moins responsables. La mobilisation des 100 milliards de dollars par an, promis en 2009 par les pays du Nord, non seulement devra enfin être honorée, mais ne devra être qu’un début.


      ◾ La COP28 étant le moment du « bilan mondial » selon l’Accord de Paris, elle sera tournée vers les nouvelles contributions nationalement déterminées (NDC), attendues pour 2025. Nous appelons l’UE, et la France en son sein, à préparer une NDC qui corrige les manquements de trajectoire et rehausse l’ambition. Nous resterons vigilants à ce processus.


     Nous sommes convaincus, Monsieur le Président, qu’une transformation écologique juste de nos sociétés, en plus d’atténuer des menaces, ouvrira à une formidable opportunité. Elle offrira aux citoyens un sens renouvelé à la vie commune et recréera du lien autour d’un projet commun, désirable et motivant. Nous faisons confiance à la délégation française pour porter dans la COP 28 une vision audacieuse et engageante.


Veuillez agréer, Monsieur le Président, l’assurance de notre haute considération.


                 Antony Boussemart, Co-président de l’Union bouddhiste de France
                 Haïm Korsia, Grand Rabbin de France
                 Mgr Eric de Moulins-Beaufort, Président de la Conférence des évêques de France
                 Christian Krieger, Président de la Fédération protestante de France
                 Mgr Dimitrios, Président de l’Assemblée des évêques orthodoxes de France
                 Chems-eddine Hafiz, Recteur de la Grande Mosquée de Paris
                 Mohammed Moussaoui, Président de l’Union des Mosquées de France

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8 novembre 2023 3 08 /11 /novembre /2023 08:25

 

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3 novembre 2023 5 03 /11 /novembre /2023 08:12

 

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28 octobre 2023 6 28 /10 /octobre /2023 19:13
PASSAGE À L'HEURE D'HIVER

Le passage à l'heure d'hiver se déroulera dans la nuit du samedi 28 au dimanche 29 octobre 2023. Vous devez reculer votre montre d'une heure : à 3 heures du matin, il sera alors 2 heures.

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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 17:04
Mgr LEBORGNE - ÉVÊQUE D'ARRAS

Mgr LEBORGNE - ÉVÊQUE D'ARRAS

Homélie de Mgr Leborgne

 

Obsèques de Dominique Bernard – Cathédrale d’Arras 

19 X 2023

1 Co 12,31-13,13    Mt 5,1-12

 

« Que nous est-il permis d’espérer ? » Cette question est l’une de celles que pose le philosophe Emmanuel Kant au principe de sa réflexion. Face au drame qui nous rassemble ce matin, elle nous traverse sans doute tous. Cette question, si j’ai bien compris, habitait Dominique Bernard. Il avait une très grande sensibilité à ce qui se vivait dans notre monde. Il s’inquiétait de l’évolution de l’éducation et de l’enseignement, ainsi que de l’avenir de notre société. Il a dû aider tant d’élèves à entrer dans cette question. La littérature, différemment de la philosophie mais tout autant, nous confronte aux grandes questions qui traversent la vie humaine.

 

« Que nous est-il permis d’espérer ? » La question est redoutable. Un homme, votre mari, votre père, votre fils, un professeur, votre collègue a été sauvagement assassiné dans une enceinte scolaire. Nous sommes tous abasourdis. Quand s’arrêtera donc la violence et la folie de ce monde ? Y sommes-nous irrémédiablement condamnés ? Elle semble comme une tornade qui ne cesse d’enfler et dont l’itinéraire est absolument imprévisible. Nous sommes dépouillés, démunis devant l’odieux et l’inacceptable. Et beaucoup sont traversés par la peur ou par une révolte qui ne semblent devoir trouver d’achèvement que dans la haine et la vengeance, ou la résignation et le repli sur soi.

 

« S’il me manque l’amour, je ne suis rien » déclare Saint Paul dans ce passage de la Bible que vous avez choisi, vous sa famille et ses proches, pour les obsèques de celui que vous aimez tant. Vous y avez tenu, au risque de l’incompréhension … N’est-il pas déplacé de parler d’amour au moment d’un tel drame ?

 

Et pourtant ! L’histoire le montre de manière constante : la haine qui répond à la haine, la violence qui répond à la violence, ce n’est toujours que plus de haine et de violence. Aucune mièvrerie derrière cela. Un constat jamais démenti. Je vous en supplie chers jeunes, chers amis ici présents, ne vous laissez pas égarer par ceux qui voudraient vous entrainer sur des chemins de destruction. Répondre à la barbarie par la barbarie, c’est donner raison à la barbarie.

 

Mais il y a plus à dire. De quoi parle donc exactement saint Paul dans ce texte ? Le mot amour, comme le mot Dieu, sont parmi les mots les plus galvaudés de notre vocabulaire. Ceux qui se réclament de Dieu pour justifier la violence trahissent odieusement le Dieu dont ils se réclament. Et serait-il vraiment dieu celui qui aurait besoin de la violence des violents pour s’imposer aux hommes ?

 

Il en est de même pour ceux qui mettent derrière le mot « amour » des comportements aliénants ou dégradants allant à l’encontre du respect de la dignité humaine. De quel amour parle donc St Paul ? Il a des propos d’une très grande force : « S’il me manque l’amour, je ne suis rien », déclare-t-il.  Sans l’amour, nous ne sommes rien. Prise de position très claire : c’est d’aimer et d’être aimé qui fait la vérité de notre humanité. Ensuite, il ne précise aucun domaine particulier dans lequel s’exercerait cet amour, comme la vie amicale, conjugale ou familiale par exemple, mais il parle de l’amour au sens large. Et donc aussi de l’amour dans la vie éducative, associative, économique, politique.

 

Pour Paul, c’est très clair - et cela est décisif pour comprendre ces affirmations -, l’amour n’est pas d’abord une réalité affective, sensible ou romantique. L’amour est une détermination de la liberté qui s’engage pour le bien de l’autre, jusqu’au bien de tous et de la cité. A ce titre, il refuse toute complicité avec le mal. La justice qui permet de faire la vérité en est une composante indispensable, aussi bien celle devant laquelle l’assassin de Dominique devra rendre compte de ses actes, que celle qui est exigée dans la vie sociale ou les relations internationales.  « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice, car ils seront rassasiés », disait Jésus il y a quelques instants.

 

Et l’apôtre ne dit pas d’abord cela comme un penseur – même s’il est clair que Paul de Tarse a été l’un des grands intellectuels de son époque – mais parce qu’il l’a contemplé dans le visage du Christ. En Christ, Paul a rencontré la détermination de Dieu pour la vie de l’homme et son salut. Et il en a fait l’expérience. La foi chrétienne n’est pas une morale même si elle appelle un agir éthique déterminé, la foi chrétienne n’est pas une doctrine même si elle a besoin de mots et de concepts pour essayer de dire ce qui la définit et la met en mouvement. La foi chrétienne est une rencontre. Elle est un événement. Elle est l’expérience de l’amour sauveur de Dieu qui en Jésus s’engage définitivement pour l’homme. Il ne vient pas jouer notre vie à notre place mais ne reste pas pour autant extérieur à nos vies. Il vient partager notre vie jusque dans notre mort pour que nous partagions sa vie dans la puissance même de sa résurrection. Dès ici-bas.

 

Rien de magique. Pourtant tout est ouvert. Et réouvert quand la folie de la violence voudrait nous faire croire que plus rien n’est possible. Comme j’aimerais que chacun d’entre vous puisse également faire l’expérience qu’a faite saint Paul, cet amour plus fort que toute violence. Je le demande au Seigneur.

 

Cela prend une telle force pour Paul que cet amour devient la norme de sa foi. « J’aurais beau avoir la foi jusqu’à transporter les montagnes, si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien », déclare-t-il encore.

 

Avec Saint Paul, je crois donc que l’amour est un engagement de la liberté. Je me souviens, c’était en classe de première au lycée public des Mureaux, notre professeur de littérature nous a fait lire, parmi les trois œuvres que nous devions présenter au baccalauréat, entre Jacques le Fataliste de Diderot et Les Faux Monnayeurs de Gide, Monsieur Ouine de Bernanos. Cela a été mon premier contact avec Bernanos que j’ai appris à connaitre depuis, que j’apprécie tant aujourd’hui, et que j’ai retrouvé dans le Pas-de-Calais, dans la vallée de Fressin, entre les villages de Torcy et Ambricourt. Monsieur Ouine. Monsieur « oui-non ». Quand quelqu’un se refuse à la liberté par son indétermination maladive. Quand quelqu’un se refuse à sa propre humanité par la confusion entretenue et l’absence du courage de la vérité. L’œuvre d’éducation, initie à la liberté, rend capable d’engagement. En cela, elle participe au mouvement décrit par Saint Paul, et nous relance sans cesse sur les chemins de l’espérance. Je voudrais encore redire toute ma gratitude aux enseignants.

 

Mais il y a sans doute encore un pas à faire. Georges Bernanos disait de l’espérance qu’elle est « un désespoir surmonté ». Impossible de naitre à l’espérance sans mourir à ses illusions. Comme cela est difficile ! Dominique le savait. Douloureusement. Pour espérer, il nous faut consentir à ce que le réel ne se plie pas à notre volonté, à ce que l’avenir ne s’identifie pas à nos rêves, à ce que les autres ne correspondent pas toujours à ce que nous attendons d’eux ou voudrions qu’ils soient. Consentir aussi – et c’est parfois le plus difficile – à ne pas être celui ou celle que nous voudrions être. L’espérance exige que nous quittions tout esprit de domination.

 

Mais voilà que dans ce dépouillement se donne à entendre autre chose. Aucune résignation. Paradoxalement, une force insoupçonnée.

 

« Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des cieux est à eux » disait Jésus en ouverture des Béatitudes qui nous ont été proclamées tout à l’heure. C’est encore vous, ses proches et sa famille qui avez choisi ce texte. Celui qui consent à ne pas tout maîtriser, celui qui se dégage de la pulsion pour naître à son désir profond de justice, de vérité et de paix, celui qui se laisse brûler au feu vif de la charité, celui qui est capable de pleurer le mal du monde sans se croire plus fort et pourtant sans jamais s’y résigner, celui-là fera l’expérience d’une ouverture inattendue et souvent indicible, pourtant si puissante. Au cœur de sa vulnérabilité, il fera l’expérience d’une transcendance qui le traverse et l’habite. Peut-être même pourra-t-il lui donner son nom, y reconnaître un visage : celui-là même du Christ Jésus, vrai Dieu et vrai homme, mort et ressuscité. Il a tout assumé de notre humanité, jusqu’à la violence et la mort, pour que tout soit sauvé, récapitulé en lui et ressaisi dans l’amour de Dieu. Dans l’attente de cette plénitude, voilà que l’amour et la paix s’ouvrent comme une promesse : n’aie pas peur de tes peurs, laisse-moi y plonger, y venir dans la réalité-même de ma résurrection. Laisse-moi te réconcilier avec toi-même, te donner l’audace de la relation toujours à rechoisir et de la justice toujours à construire. Non plus un « tu dois », mais un « tu peux, je suis avec toi. »

 

En Christ Jésus, l’Église le croit, dans la grâce de sa mort et de sa résurrection et dans le don de l’Esprit Saint, il est toujours possible d’espérer. Que le Seigneur fasse de nous des hommes et des femmes d’espérance !

 

« La foi que j’aime le mieux, dit Dieu, c’est l’Espérance… Ce qui m’étonne, dit Dieu, c’est l’Espérance » Il est sans doute urgent de relire ces merveilleuses lignes de Charles Péguy, dans Le Mystère du Porche de la Deuxième Vertu.  

 

 

 

 

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20 octobre 2023 5 20 /10 /octobre /2023 12:39

 

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18 octobre 2023 3 18 /10 /octobre /2023 12:15
 

 

POPULATIONS CIVILES

     Le samedi 7 octobre à l’aube, le Hamas a lancé une attaque d’une violence inédite sur le sud d’Israël. Des commandos ont pénétré en Israël, tuant et blessant des milliers de civils israéliens et prenant d’autres en otages. En réponse, Israël a lancé samedi une opération militaire sans précédent dans la bande de Gaza et décrété un état de siège. Les bombardements israéliens ont déjà provoqué la mort de milliers de civils palestiniens et privé la population et les hôpitaux et services de santé des biens les plus élémentaires (eau, électricité, accès à la nourriture, aux médicaments etc.)

 

Engagé pour la paix auprès d’acteurs des sociétés civiles palestinienne et israélienne depuis plus de 50 ans, le CCFD – Terre Solidaire fait part de sa vive émotion. Toutes nos pensées vont en premier lieu aux personnes touchées par ces violences.

 

NOUS PRIONS POUR TOUS CES MORTS, BLESSÉS, DISPARUS ET ENLEVÉS ET LEURS PROCHES, POUR CES DEUX PEUPLES MEURTRIS DEPUIS TANT DE TEMPS, POUR LE DROIT INTERNATIONAL, LA PAIX ET LA JUSTICE BAFOUÉS.

 

SYLVIE BUKHARI-DE PONTUAL, PRÉSIDENTE DU CCFD-TERRE SOLIDAIRE

Nous sommes en contact jour et nuit avec nos partenaires en Israël, à Gaza, et en Cisjordanie. Ils sont engagés depuis des années pour la réconciliation, le dialogue et la construction de la paix, notamment avec les femmes et les jeunes. Aujourd’hui, tous sont en état de sidération et extrêmement inquiets. Ils nous disent la violence et l’horreur qu’ils vivent : proches assassinés ou disparus, logements et bureaux bombardés, plus d’accès aux biens de première nécessité… Pour le moment, les activités de nos partenaires à Gaza, sont rendues impossibles par les bombardements ; en Israël et Cisjordanie elles continuent.

 

En Israël, comme en Territoire palestinien, nous condamnons sans équivoque les attaques contre les populations et les infrastructures civiles.

 

La priorité est à la protection absolue des hommes, des femmes et des enfants qui paient le prix fort d’un conflit qui dure depuis des années, dans le respect du droit humanitaire international et du droit international des droits humains.

 

Nous demandons au gouvernement français et à l’Union Européenne de :

 

Dénoncer toutes les exactions et de mobiliser tous les canaux diplomatiques pour faire cesser ces violences et faire libérer les personnes détenues en otage.

Appeler les parties à respecter leurs obligations en vertu du droit humanitaire international et du droit international des droits humains, et à protéger les civils.

Veiller à ce que les auteurs de violations du droit international des droits humains rendent compte de leurs actes.

Maintenir et d’accroître le soutien humanitaire à la population civile touchée à Gaza, y compris l’établissement d’un accès humanitaire immédiat aux populations les plus touchées.

L’analyse des causes profondes d’une telle situation et la réponse pour construire une paix juste et durable sont les seules issues pour éviter à l’avenir que ces drames se perpétuent.

 

Nous continuerons de marquer notre solidarité avec les peuples israéliens et palestiniens et à soutenir l’aspiration à la paix de nos partenaires.

 

Des organisations chrétiennes ont rédigé une déclaration commune, pour en savoir plus :

Déclaration commune de la CIDSE et de ACT Alliance UE sur les hostilités entre Israël et le Hamas

 
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