Changer « les habitudes de consommation »

 

     Le pape demande d’oser faire des choix « à contre-courant », qui soient « capables de changer la vie quotidienne des personnes et la vie d’un quartier ». Parmi les changements à envisager, il cite notamment « les habitudes de consommation, le soin de la création, l’inclusion de celui qui n’est pas visible ou de celui qui est méprisé ».

     À l’occasion du Carême, qui doit débuter le 14 février, Mercredi des Cendres, et s’achever le 28 mars, le Jeudi saint, le pape François lance un appel à l’initiative individuelle et au changement, dans un monde frappé par une crise mondiale et une « troisième guerre mondiale par morceaux ». « Prenons le risque de penser que nous ne sommes pas dans une agonie, mais au contraire dans un enfantement, ose François. Non pas à la fin, mais au début d’un grand spectacle. Il faut du courage pour penser cela. »

Dans son texte, le pape compare notre monde à celui décrit dans le Livre de l’Exode, lorsque le peuple juif était réduit en esclavage en Égypte. « Une domination qui nous épuise et nous rend insensibles, commente François. C’est un modèle de croissance qui nous divise et nous vole l’avenir. »

 

      L’auteur de Laudato Si et de Fratelli Tutti invite ainsi à se « libérer » d’une forme d’esclavage que constituerait ce qu’il appelle « un manque d’espérance ». Il déplore « une humanité » qui, bien qu’ayant atteint « le seuil de la fraternité universelle et des niveaux de développement scientifique, technique, culturel et juridique capables d’assurer la dignité de tous » continue à perpétrer « les inégalités et les conflits ». Autant d’inégalités face auxquelles, exhorte le pape, « il est temps d’agir ».